Intel n’a pas zappé la TV connectée
Engagé dans la bataille pour le contrôle du salon numérique, Intel projette de lancer cette année, aux Etats-Unis, un service de télévision par Internet, avec du direct et de la vidéo à la demande, autour d’une set-top box dédiée.
Intel, qui cherche à monter en puissance dans la bataille pour le contrôle du salon numérique, projette de lancer cette année, aux Etats-Unis, un service de télévision par Internet, avec du direct et de la vidéo à la demande, autour d’une set-top box dédiée.
Il est question d’un tel projet depuis plus d’un an.
Difficile, aujourd’hui encore, d’en cerner tous les tenants et aboutissants, mais il est certain que le numéro mondial des semi-conducteurs ne voudrait pas rater le coche de la Smart TV, comme il l’a fait avec la mobilité (retard que le fondeur tente désormais de combler).
C’est dans cette optique que la branche Intel Media, qui a repris le flambeau de la division Digital Home fermée fin 2011, explore toutes les pistes pour s’insérer avec pertinence sur un marché américain en effervescence, chiffré à 100 milliards de dollars.
Mais l’horizon est d’autant plus incertain que la firme de Santa Clara, dont le PC reste le segment de prédilection, n’est pas familière de la TV connectée.
Elle a néanmoins son différenciateur revendiqué, en l’objet d’une offre de contenus axée sur la valeur.
Organisée par thèmes (sport, cinéma, documentaires…) et segmentée en bouquets restreints, celle-ci se veut plus qualitative et moins onéreuses que les sélections plus larges des câblo-opérateurs et des pure players comme Amazon, Apple ou Google.
Des expérimentations sont en cours auprès du personnel en interne, avec comme valeur ajoutée une webcam intégrée, qui met à contribution la reconnaissance faciale à des fins de ciblage publicitaire.
Directeur général d’Intel Media, ancien de la maison Microsoft et passé par la BBC (où il a lancé le service de catch-up TV iPlayer), Erik Huggers se montre optimiste quant aux accords à venir avec les producteurs (Disney, Time Warner, etc.)
« Nous oeuvrons de longue date sur le développement de cette plate-forme Internet qui a désormais des arguments pour séduire, aussi bien en termes de prix que de service« , résume le dirigeant.
Reuters relève toutefois une réticence certaine de la part des producteurs, qui semblent peu enclins à concéder des droits d’exploitation dans le cadre d’un tel modèle économique basé sur de petits bouquets de chaînes.
Les marchés ont tout de même positivement accueilli la continuité des travaux d’Intel, dont le titre boursier s’affichait en hausse de 0,76%, à 21,19 dollars, en fermeture de séance ce mardi à New York.
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