Intelligence artificielle : Microsoft a une touche avec SwiftKey
Microsoft aurait déboursé 250 millions de dollars pour acquérir TouchType, l’éditeur britannique à l’origine du clavier SwiftKey.
Microsoft n’est apparemment pas resté insensible aux avancées de TouchType dans le domaine de l’intelligence artificielle.
Le groupe américain aurait mis 250 millions de dollars sur la table pour s’offrir cette société britannique à l’origine du clavier prédictif SwiftKey.
Aucune des deux parties ne confirme ce deal qui interviendrait, selon TechCrunch, après plusieurs mois de discussions, quand bien même les équipes de TouchType (environ 150 personnes) n’auraient été averties que ce mardi.
Basé à Londres depuis 2008, l’éditeur avait d’abord appliqué ses technologies de saisie prédictive au clavier Android. Ils les a récemment portées sur iOS.
Son modèle économique se base aujourd’hui essentiellement sur des accords passés avec des OEM – dont Samsung et BlackBerry – qui préchargent SwiftKey dans leurs smartphones. Un temps payante, l’application est devenue gratuite en 2014, avec la possibilité d’acheter des « extras » comme des thèmes.
En 8 ans d’activité, TouchType a levé plus de 20 millions de dollars auprès de références du capital-investissement telles qu’Octopus Ventures et Index Ventures.
L’entreprise ne se voit pas simplement comme un concepteur de claviers intelligents, mais comme un créateur de solutions informatisées autour du langage. Ainsi a-t-elle développé une offre personnalisée pour le physicien Stephen Hawking, intégrée dans son fauteuil roulant, comme le souligne le Financial Times.
Le champ des possibles en est d’autant plus large pour Microsoft, entre interprétation du langage naturel et apprentissage automatique.
Le premier éditeur mondial pourra notamment s’appuyer sur le modèle Neural Alpha, officiellement lancé en octobre dernier pour remplacer l’algorithme « n-gram » avec davantage de performances.
Neural Alpha repose sur le modèle des réseaux neuronaux (« deep learning », branche de l’intelligence artificielle), que TouchType est parvenu à exploiter au niveau des smartphones, sans recourir à la puissance typique de serveurs distribuée dans un datacenter. Bilan : les phrases sont dorénavant appréhendées dans leur structure globale et plus seulement par séquences de mots.
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