Contrôlons-nous nos appareils électroniques ?
Partiellement, d’après Maryant Fernández Pérez, responsable des affaires publiques pour le Bureau européen des unions de consommateurs.
L’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) relaie le point de vue de l’intéressée dans le troisième tome de son rapport d’activité 2019.
Ce document (PDF, 85 pages) comporte un autre témoignage, signé de l’entrepreneur et ancien parlementaire italien Stefano Quintarelli. Il s’intitule « Pourquoi nous ne possédons pas notre terminal ».
À travers ces deux opinions, l’Arcep expose ses inquiétudes persistantes quant aux appareils électroniques. Appareils qu’elle présente de longue date comme « le maillon faible de l’ouverture d’internet ».
Elle évoque entre autres les difficultés liées au transfert de données et de contenus vers un nouvel équipement. Ainsi que la tendance des systèmes d’exploitation à orienter les utilisateurs dans leurs choix en mettant en avant des contenus et services particuliers.
Android est particulièrement pointé du doigt. Notamment du fait que pour allonger l’autonomie de la batterie, il éteint certaines applications exécutées en arrière-plan. Mais aussi de par l’existence de surcouches constructeurs qui n’autorisent que certaines apps populaires à être utilisées en toutes circonstances.
L’Arcep note des avancées avec le règlement européen « Platform-to-business » adopté début 2019.
Le texte a pour objectif d’apporter de la transparence, de la prévisibilité et de l’équité aux entreprises qui dépendent des plates-formes en ligne et des moteurs de recherche.
Il n’appréhende pas les systèmes d’exploitation en tant que tels. Mais il permettra aux entreprises utilisatrices d’être informées des traitements différenciés que la plate-forme est susceptible de mettre en œuvre entre ses propres services et ceux d’entreprises concurrentes en ce qui concerne l’accès aux fonctionnalités de l’OS.
L’Arcep affirme toutefois que le règlement « n’offre pas aux utilisateurs la liberté de choix que leur permettrait la neutralité des terminaux ».
Et de mentionner le navigateur Chrome. Lequel empêche l’installation d’extensions permettant de télécharger des vidéos depuis YouTube… mais pas depuis des services concurrents.
iOS n’est pas oublié, l’Arcep soulignant en particulier qu’Apple « [n’autorise] pas le téléchargement d’application [sic] depuis d’autres sources que son App Store ».
Photo d’illustration via Shutterstock.com
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