En mai 2014, la campagne de financement collaboratif initiée par Spark Labs via Kickstarter arrivait à son terme.
La start-up collectait ainsi la bagatelle de 570 000 dollars. Un préambule au financement des projets de la société, qui pourront s’appuyer sur 4,9 millions de dollars supplémentaires, somme levée auprès d’investisseurs tels que Lion Wells Capital, SOSventures, Collaborative Fund, O’Reilly AlphaTech Ventures ainsi qu’un consortium de business angels.
Cette levée de fonds servira à financer le développement d’un système d’exploitation destiné à l’Internet des Objets (IoT).
L’aventure de Spark Labs dans l’IoT avait commencé l’an passé par le lancement d’une carte de développement open source permettant à quiconque de concevoir un objet connecté à un service Cloud. Après le hardware, Spark Labs s’attaque donc à l’aspect software en mettant l’accent sur l’aspect Cloud.
Zach Supalla, le P-DG et fondateur de Spark Labs, précise que Spark OS sera composé d’un framework pour la messagerie, d’options pour le stockage des données, d’une couche applicative et d’une autre pour la gestion des périphériques connectés. Les cartes de développement lancées l’an passé vont servir de point d’entrée pour Spark OS, le P-DG de Spark Labs estimant que les amateurs de DIY (Do It Yourself) sont souvent aussi les ingénieurs qui codent pour des grandes sociétés.
D’autres start-up sont à pied d’œuvre pour tenter d’imposer leur solution permettant de gérer des objets connectés. C’est le cas de ThingWorx, Carriots, Xively, Thingsquare, Xively, Electric Imp et Ayla Networks. Cette dernière a d’ailleurs levé 5,4 millions de dollars en juin 2013. Sa plate-forme dispose de liens ténus avec les microcontrôleurs vendus par les constructeurs. Electric Imp de son côté propose des cartes de taille réduite (la dernière en date étant l’Imp 003) associées à un service cloud permettant de transformer n’importe quel produit en objet connecté à internet.
La démarche de Spark Labs est toutefois différente puisqu’elle séparera ses activités hardware et plate-forme cloud.
Il existe déjà des OS open source pour l’IoT avec TinyOS, Contiki, RIOT ainsi que des distributions Linux plus traditionnelles. Mais Spark OS (tout comme RIOT OS) vise plus large que la plupart de ces OS.
L’Internet des Objets, cette tendance technologique émergente dans laquelle les périphériques et les services sont connectés via Internet, devrait générer 6 200 milliards de dollars par an d’ici 2025, selon une étude publiée en 2013 par McKinsey Global Institute.
Les différentes briques se constituent ainsi : hardware (avec de nouvelles générations de microcontrôleurs à faible coût et faible consommation énergétique) et software avec des solutions ancrées dans le cloud.
L’aspect normalisation suit également son cours grâce notamment à l’Open Interconnect Consortium (OIC). Reste finalement la question de la sécurité informatique des données avec l’avènement du M2M et de l’IdO. Beecham Research pointe ainsi du doigt les risques associés à ces nouveaux domaines en vogue dans un rapport étoffé de 138 pages intitulé « Issues and Business Opportunities in Security for M2M Solutions ».
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