Sous la bannière de l’initiative Internet.org, qui vise à connecter l’ensemble de la population mondiale, Facebook se rapproche des opérateurs télécoms avec un objectif : augmenter les capacités des réseaux mobiles en en faciliter l’accès.
La société Internet de Mark Zuckerberg s’est concentrée sur l’Indonésie (son 4e marché en nombre d’utilisateurs) dans le cadre d’un pilote mené au premier semestre 2014 avec le concours de l’équipementier suédois Ericsson. Ses travaux sont résumés dans un livre blanc (document PDF, 20 pages) qui illustre notamment les défis liés à l’adoption des smartphones dans les pays émergents.
Les expérimentations en question ont été conduites entre janvier et juin 2014 sur les infrastructures de l’opérateur indonésien XL Axiata, qui revendique 62,9 millions d’abonnés, dont plus de la moitié utilisant Facebook. Cherchant à définir un modèle d’analyse, de mesure et d’optimisation des performances qui puisse s’appliquer de manière universelle, le réseau social a développé un agent logiciel reproduisant le comportement de son application mobile.
Les tests se sont déroulés en quatre phases distinctes d’une semaine chacune, sur deux modèles de smartphones Android (un d’entrée de gamme ; l’autre en haut de gamme), en zones urbaine (Gambir, au coeur de la capitale Jakarta), suburbaine (Bintaro, dans la banlieue) et rurale (dans la ville de Tigaraksa). Ils ont porté sur des usages classiques : affichage du flux d’actualités, téléchargement d’images, visionnage de vidéos…
Ericsson et Facebook ont également mesuré des paramètres plus globaux sur le réseau de XL Axiata, afin de déceler les goulots d’étranglement. Les ajustements effectués ont augmenté les débits de 20% à 70% selon les régions géographiques. Le temps de latence a diminué de 70% en moyenne alors que la vitesse d’upload a augmenté de 50%. Le tout sans déployer d’infrastructures supplémentaires.
Facebook se pose là comme un allié de circonstance pour les opérateurs en quête de qualité de service, à l’heure où, selon une étude Ericsson, 20% des mobinautes déclarent rencontrer régulièrement des problèmes de connexion avec leurs applications (50% « occasionnellement »). Un phénomène d’autant plus important en Indonésie que la population de mobinautes explose grâce aux smartphones bon marché. Si bien que le trafic data dans le pays pourrait décupler entre 2013 et 2019 pour atteindre, à cette échéance, 2 exaoctets.
A noter que Facebook a également organisé, à Jakarta, un hackaton dédié aux applications « économes en données », avec dans son collimateur les marchés où la bande passante est limitée et/ou onéreuse. Dans l’état actuel, le réseau social ne communique pas sur le lancement éventuel d’un nouveau programme dans un autre pays. La Zambie pourrait être en première ligne : l’accès gratuit à l’application Facebook y est proposé depuis quelques mois via le principal opérateur local.
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