Interopérabilité : Microsoft tente de jouer la transparence
A l’initiative de Microsoft, une série d’éditeurs (Novell, Red Hat, VMware…) et des membres de la communauté open source (Drupal, OpenOffice.org) ont débattu de l’interopérabilité. Un sujet qui reste délicat.
La question des standards taraude Ori Pekelmann, Chief Software Architect de la communauté Drupal (outil open source de gestion des contenus) : « La question est de savoir ce qui marche sur le Web mais aussi de savoir ce qui casse avec un navigateur », lance-t-il à l’assistance un brin frondeur. « Comment avoir des standards qui coûtent pas grand chose à intégrer ? »
Au nom de la communauté OpenOffice.org, Eric Bachard, Responsable du développement Education (qui élabore actuellement une version de la suite bureautique open source adaptée aux écoles), vient titiller Microsoft sur la définition d’interopérabilité.
Le représentant d’OpenOffice.org retient celle issue des travaux du groupe de travail Interop de l’AFUL (Association Francophone des Utilisateurs de Logiciels Libres) : »L’interopérabilité est la capacité que possède un produit ou un système, dont les interfaces sont intégralement connues, à fonctionner avec d’autres produits ou systèmes existants ou futurs et ce sans restriction d’accès ou de mise en œuvre. »
Microsoft s’aligne-t-il exactement sur cette définition ? Dans l’argumentation fournie par Alfonso Castro, en charge de l’interopérabilité chez Microsoft, force est de constater que cette vision « d’interfaces intégralement connues, sans restriction d’accès ou de mise en oeuvre » n’est pas encore partagée. « Ce qui compte, c’est le pragmatisme. Nous cherchons à rendre les standards en accès raisonnable pour des sommes tout à fait accessibles. »
Eric Bachard ne lâche rien à son interlocuteur de Microsoft. « Un standard ouvert, ce n’est pas un pléonasme. C’est un pré-requis. »
La guerre des formats de document Office Open XML (développé par Microsoft) vs OpenDocument Format (notamment adopté par la communauté Open Office) laisse visiblement encore des traces…