ITespresso.fr : Que pèse l’économie e-commerce en France ? Dans quelle mesure ce 11ème salon E-Commerce Paris (23 au 25 septembre 2014, Paris Porte de Versailles) réunit tout l’écosystème ?
Jérôme Letu-Montois : Voici quelques indicateurs sur l’e-commerce en France à ce jour :
– 145 000 sites marchands actifs;
– Un secteur qui recrute : les prévisions portent à 100 000 le nombre d’emplois salariés dans le e-commerce à la fin de cette année;
– Un chiffre d’affaires en hausse : les ventes sur Internet représentaient à la fin de l’année 2013, un chiffre d’affaires de plus de 51 milliards d’euros et sur le 1er trimestre 2014, plus de 13 milliards d’euros ont été dépensés, soit une progression de 11% par rapport au 1ertrimestre 2013;
– Toujours plus de cyber-acheteurs : les Français sont désormais 34 millions à consommer en ligne, soit un million de plus que l’an dernier.
L’ensemble des indicateurs sont au vert. Le seul point qui traduit un fléchissement, c’est le panier moyen qui baisse légèrement (4% en un an) , mais parallèlement, la fréquence d’achat continue de monter pour atteindre 6 achats par trimestre (+10% en un an).
Au final, l’augmentation de la fréquence d’achat permet donc de compenser la baisse du montant moyen des achats.
Vous pourrez découvrir le premier jour du salon, le mardi 23 septembre, à l’occasion de la conférence de presse de la FEVAD, les chiffres et les grandes tendances du secteur pour le second trimestre 2014.
Comme vous le précisez, ce sera la 11ème édition du salon et effectivement, E-Commerce PARIS est l’occasion, tous les ans, de pouvoir réunir tout l’écosystème du marché.
Nous n’aurons pas moins de 500 sociétés présentes et plus de 300 prises de paroles. Bien plus qu’un salon, E-Commerce Paris se positionne comme la pépinière des innovations et des tendances du commerce connecté, à travers l’ensemble des acteurs présents et des nombreux formats d’interventions, zones d’animations, temps d’échanges et de networking, la cérémonie des awards, etc.
Il y aura également un focus tout particulier sur l’écosystème des « start-up » : un award spécifique « Rookie of the year », un village Start-up, un cycle de conférences dédiées spécifiquement aux entrepreneurs en herbe.
E-Commerce Paris se doit d’être la référence du secteur et nous faisons tout pour rester le passage obligatoire pour l’ensemble des professionnels.
ITespresso.fr : La croissance du e-commerce en France ralentit et on observe une certaine consolidation. Les jeunes pousses françaises du secteur doivent-elles désormais chercher la croissance à l’international ?
Jérôme Letu-Montois : Nous allons découvrir les derniers chiffres de croissance du secteur dès l’ouverture du salon par l’intermédiaire de la FEVAD qui présentera le bilan des ventes sur Internet au 2ème trimestre. Je ne pense pas me tromper en imaginant que la croissance du marché continuera à afficher un taux à deux chiffres. Si tel était le cas, je pense que de tels chiffres, dans une période où les indicateurs économiques sont en berne, sont très clairement des signes positifs.
Néanmoins, il est clair que le marché du e-commerce se professionnalise et que nous assistons depuis environ deux ans à de nombreux rapprochements, et plus particulièrement dans les grands groupes. C’est un marché qui ,à la fois, se concentre, mais qui dans le même temps, voit éclore de nombreuses start-up…
Concernant l’international, il se trouve que cette année, cette thématique sera le fil rouge des 5 conférences plénières au programme afin d’aider les e-marchands à se développer hors de leurs frontières, et à bien appréhender les disparités selon les pays.
C’est un enjeu partagé par tous les marchands, bien évidemment par les plus grands sites, mais aussi par les jeunes pousses françaises qui se doivent également d’aller vers l’international, ne serait-ce, dans un premier temps, que pour trouver des investisseurs.
ITespresso.fr : Avec iBeacon et l’adoption tardive du NFC, Apple peut-il enfin faire décoller le web2shop ? Les commerçants traditionnels sont ils prêts pour la digitalisation de leur point de vente ?
Jérôme Letu-Montois : Apple, avec sa force de frappe, pourra sans aucun doute aider à faire décoller le web-to-store, mais d’autres sociétés travaillent dans ce sens. Cela répond totalement aux stratégies « cross canal » que mettent en place les retailers. On parle de web-to-store, de click & collect… Ces termes désignent le fait que les consommateurs préparent leurs achats sur la Toile avant de les concrétiser sur le point de vente.
Le consommateur veut vivre une expérience de de consommation globale, enrichie, qualitative, tout en y prenant du plaisir. L’enjeu, c’est la cohérence du discours afin que le consommateur puisse vivre une expérience globale sur l’ensemble des points de contacts : derrière son écran d’ordinateur, son smartphone, sa tablette et en magasin.
Nous proposons en collaboration avec la société CEGID, une plongée au cœur du commerce connecté de demain avec une animation que vous pourrez découvrir sur le salon : l’Innovation Store by Cegid. Cette dernière permettra aux visiteurs de venir tester les toutes dernières solutions retail et de mieux appréhender la réalité du parcours d’achat omnicanal de demain.
C’est pour cela que l’enjeu aujourd’hui pour le commerce classique, c’est vraiment d’opérer sa mutation et de dynamiser le point de vente. Bien évidemment cela passera par la digitalisation de celui-ci.
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Quiz : Connaissez-vous les grands groupes de l’Internet en France ?
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