2015 : année de consécration du social (dans le sens du collaboratif) ? Selon Lecko, le collaboratif est devenu une commodité.
Le cabinet de conseil en organisation pour la transformation numérique vient de publier la 8ème édition de son étude annuelle sur les réseaux sociaux d’entreprise (RSE).
Le rapport s’appuie notamment sur une enquête sur les enjeux de la transformation numérique en entreprise et les limites des modes d’organisation actuels. Vers la fin des systèmes en solo ?
En collaboration avec OpinionWay, 850 managers dans les entreprises de plus de 5000 personnes ont été interrogés.
58% des grandes entreprises sont maintenant équipées d’un ou plusieurs réseau social d’entreprise mais leur mise en pratique demeure balbutiante : seuls 25% d’entre eux en ont un usage quotidien.
Le profil du manager qui utilise le plus les RSE est un manager entre 35/40 ans qui encadre plus de 50 personnes et qui travaille dans le tertiaire.
La grande majorité des managers interrogés (92%) pensent que le fait de développer la culture collaborative est important.
Pour 32% d’entre eux, c’est une priorité…Mais une petite priorité puisqu’elle arrive en cinquième position derrière l’innovation, l’attente du marché, l’efficacité de gestion de projets et le développement des compétences.
Un autre constat perturbe la vision marché des RSE selon Lecko : au lieu d’uniformisation, on devrait parler de dispersion.
Car les fonctions de base des RSE, auparavant intégrées comme brique sociale du système d’information, sont désormais éparpillées au sein de multiples solutions.
Interview d’Arnaud Rayrol, Directeur général de Lecko (réalisée par mail juste avant la parution de l’étude).
ITespresso.fr : quelles sont les grandes tendances 2015 en matière de RSE ?
Arnaud Rayrol : On peut les résumer en trois points. L’émergence des solutions de productivité visent à nous redonner de l’efficacité dans la gestion de nos informations ou dans nos interactions avec nos collègues.
Certaines sont nouvelles comme Slack ou Talkspirit, d’autres existaient et se socialisent comme Azendoo, Evernote. Même les éditeurs historiques comme Jive sortent des applications de productivité autonomes (Chime, Circle).
Secundo, l’expérience utilisateur des solutions du marché devient plus différenciante que leur couverture fonctionnelle.
Les éditeurs ne cherchent plus à répondre aux attentes fonctionnelles de leurs clients et préfèrent leur proposer une expérience de collaboration.
Tertio : Le social devient une commodité. Les fonctions basiques sont présentes partout. Le schéma du RSE comme la brique sociale du SI disparaît au profit d’une présence des fonctions sociales au sein de multiples solutions. Le problème, c’est qu’aucune ne communiquent avec les autres..
ITespresso.fr : Sur quels critères choisir une solution RSE ?
Arnaud Rayrol : Sur la base de cas d’usage et surtout pas d’un cahier des charges fonctionnel. Ensuite, je ne saurais que recommander de prendre connaissance de notre état de l’art et de rencontrer les éditeurs qui se rapprochent le plus de ses attentes.
Lorsqu’on achète une solution, il faut également penser à son coût de sortie. Les entreprises doivent négocier des engagements techniques et financiers de réversibilité et d’interopérabilité car ils ne sont pas proposés par défaut.
Pour les grandes entreprises, l’architecture du SI social est plus complexe et nécessite une réflexion qui va au-delà de « je choisis une solution unique pour des raisons de coût et d’uniformité ».
ITespresso : Facebook At Work, outil collaboratif BtoB, émerge avec des premières références clients (comme la banque RBS). L’avez-vous intégré dans votre étude ?
Arnaud Rayrol : Facebook ne souhaite pas communiquer, ni laisser étudier sa solution. L’entreprise bénéficie d’un vivier d’utilisateurs important et si l’offre est en freemium, elle occupera rapidement du terrain.
Maintenant dans l’entreprise, les pratiques sont aussi liées aux modes de management.
Facebook sera ralenti comme les autres par la difficulté des organisations à faire évoluer leurs modes d’organisation pour donner une réelle place à la collaboration. Les autres éditeurs investissent beaucoup sur l’articulation avec l’environnement de travail et les applications Métier.
Difficile de dire ce que Facebook fera dans ce domaine. Comme Google sur la messagerie, Facebook pourra venir gêner Microsoft sur l’offre collaborative sociale devenue standard.
Quels sont les groupes qui ont participé à l’étude RSE de Lecko ? |
Pour réaliser cette étude, Lecko s’est appuyé sur les abaques regroupant les données des entreprises suivantes : Air France, Air Liquide, Albea Group, Allianz, Bouygues Immobilier, Crédit Agricole SA, ENRX, Engie, Givaudan, Icade, JCDecaux, Lafarge, La Poste, L’Oréal, Louis Vuitton, Maif, Michelin, ONF, RATP, Simply Market, SNCF, Suez-Environnement, Sodexo, Solvay. Une série de solutions RSE a été analysée : Beezy, Yammer, Google Apps for Work, IBM Connection, Office 365, Knowlings, Slack ou Talkspirit. |
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