La session « Boostez votre business » organisée mi-avril à Paris par Facebook France a permis de mesurer l’influence grandissante du réseau social vis-à-vis des TPE et des PME.
Un bataillon d’un million d’entreprises dans l’Hexagone sont déjà présentes dessus. Et certaines d’entre elles commencent à se distinguer en termes de business. Pour Facebook, c’est un vivier de clients BtoB à exploiter. Ne serait-ce qu’en tant qu’annonceur sur la plateforme communautaire…
La principale attractivité de Facebook est simple à résumer : son bassin d’utilisateurs (31 millions de Français utilisent le réseau social).
Après être passé chez Google et Twitter, Matthieu Laporte a pris depuis six mois le poste de SBM Manager chez Facebook pour les marchés France et Benelux. Une mission que le responsable français supervise depuis l’Irlande où il réside.
Matthieu Laporte précise les initiatives prises pour attirer les PME (« même si la démarche se fait de manière assez naturelle ») et les outils mis à leur disposition.
(Interview réalisée le 14 avril 2016)
ITespresso.fr : Comment pouvez-vous contribuer à combler le retard pris par les entreprises françaises dans l’usage du numérique ?
Matthieu Laporte : Reprenons les chiffres : sur les trois millions de TPE – PME en France, seulement 50% sont digitalisées. On a un retard par rapport à d’autres marchés comme le Benelux : 80% des entreprises sont digitalisées dans cette zone. Nous sommes assez en retard par rapport à la moyenne européenne.
En France, nous recensons plus d’un million de PME disposant d’une page Facebook. C’est la possibilité de donner une vitrine gratuite aux entreprises. Libre à eux de raconter leur histoire. Nous allons à la rencontre des PME à travers les road-show « Boost your business » réalisés dans onze capitales européennes.
Nous essayons d’apaiser les entrepreneurs qui ont peur de se lancer dans la création d’un site Web qui ne sera pas forcément compatible avec une version mobile. Nous ne rencontrons pas ses soucis avec Facebook puisque la compatibilité est automatiquement assurée. Grâce aux feedback des entreprises, nous faisons progresser nos outils.
ITespresso.fr : Un million d’entreprises sur Facebook, c’est plus que le nombre de sites Web d’entreprises créés en .fr malgré une sensibilisation sur une dizaine d’années…En soi, c’est une belle performance…
Matthieu Laporte : La démarche est plus naturelle, au regard des usages de Facebook à titre individuel. Facebook est dans l’ADN de l’entrepreneur qui n’a pas beaucoup d’argent à dépenser en marketing.
Nous devons leur faciliter la tâche en leur donnant des outils clés-en-main. Alors que la création d’un site Web nécessite un investissement.Pour Facebook, c’est un segment en forte croissance en France avec 98% des entreprises qui ont les profils de TPE – PME.
ITespresso.fr : Comment développer le business autour de la plateforme Facebook pour les PME ?
Matthieu Laporte : Il faut d’abord créer du contenu attractif et engageant autour des produits d’un commerçant par exemple et ensuite gagner en visibilité. Cela peut passer par notre plateforme globale de publicité qui permet de cibler et géolocaliser une audience.
Nous sommes en mesure de calculer le retour sur investissement des campagnes de publicité. On peut suivre le consommateur potentiel en ajoutant un pixel Facebook sur un site Web pour voir jusqu’où il va potentiellement acheter. Nous avons aussi la possibilité d’ajouter sur la page Facebook un module « call to action » qui, sur le principe, permet d’appeler directement l’entreprise en vue d’une éventuelle intention d’achat.
ITespresso.fr : Estimez-vous que Facebook est une plateforme de commerce électronique ? Jusqu’où allez-vous pousser cette démarche dans un sens transactionnel ?
Matthieu Laporte : Nous faisons du commerce électronique via Facebook parce que l’on peut vendre par l’intermédiaire de nos pages. C’est l’équivalent d’un site marchand. Même si nous ne prenons pas en main sur le volet paiement. Des tests en interne sont réalisés dans ce sens.
Du côté de Messenger, des pilotes sont menés aux Etats-Unis pour effectuer du paiement de personne à personne. Mais ce n’est pas appliqué en France.
Pour Facebook, l’objectif est d’abord de mettre en relation des personnes avec d’autres personnes ou avec des entreprises.
ITespresso.fr: Evoquons justement Messenger for Business. Ce programme va-t-il s’adresser aussi aux TPE-PME ?
Matthieu Laporte : Oui, c’est le but. Et, dans une certaine mesure, c’est déjà le cas. Nous donnons déjà aux entreprises d’interagir via Messenger avec leurs clients potentiels. En France, nous en sommes aux prémices avec le service initié par Voyages-SNCF.com. C’est une tendance globale : les applications de messagerie instantanée et leur usage se développent énormément dans le monde.
ITespresso.fr : Existe-t-il des fonctions spécifiques qui apparaissent sur les pages Facebook des PME en version mobile ?
Matthieu Laporte : Nous adaptons l’expérience utilisateur à la taille du format de l’écran du terminal mobile. Il existe des formats publicitaires propres au mobile exploités par Facebook. Comme le format Canvas quui ressemble à une contribution sponsorisée. Mais, en cliquant dessus, on est orienté vers une expérience immersive (texte, vidéo, carroussel…) au sein de l’environnement Facebook.
ITespresso.fr : Si Facebook est la première destination numérique des PME, comment améliorer la visibilité de leurs pages Facebook sur Google ? Existe-t-il un travail de référencement spécifique à réaliser sur ce moteur…
Matthieu Laporte : On ne s’occupe pas du volet référencement des pages Facebook sur Google. Dans quelle mesure Google scanne la page Facebook pour analyser le contenu ? Je n’ai pas la réponse. Les gens ne passent pas forcément sur Google pour trouver une page Facebook.
ITespresso.fr : Comment qualifier l’usage d’Instagram comme outil de communication visuelle par les TPE-PME?
Matthieu Laporte : Tout d’abord, précisons qu’Instagram est intégrée à notre plateforme publicitaire Facebook. On n’a pas les chiffres en termes d’usages par les TPE-PME en France. C’est en pleine croissance actuellement et les usages marketing sont complémentaires.
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