Quelles passerelles de business numérique entre la France et l’Afrique ?
Entre le 9 et 10 avril 2015, les Journées de l’Entreprise Numérique (JEN) se déroulent à Abidjan, sous la houlette de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) axé sur le secteur du numérique.
Des pays comme la France, la Côte d’Ivoire et la Tunisie sont associés à cette initiative visant à développer des ponts numériques entre la France et l’Afrique.
Les JEN sont perçues comme un moyen d’échanger des expériences sur les usages en entreprise.
Ces journées seront également l’occasion de lancer L’Ambition Afrique Numérique visant à élaborer des accords commerciaux entre les entreprises françaises et celles de pays d’Afrique. Sur le modèle de ceux signés entre la France et la Tunisie.
Alexandre Zapolsky (Linagora) sera sollicité en tant que président du groupe de travail « Export » du Comité Stratégique de Filière Numérique (GT Export du CSFNum), qui constitue l’un des 14 comités structurants du Conseil national de l’Industrie.
Les prochains jalons sont déjà fixés : au premier semestre 2016, le Forum Afrique Numérique aura lieu dans un autre pays d’Afrique francophone.
En guise d’illustration de ces JEN, nous avons demandé à Philippe Batreau, Directeur général d’Epistrophe (agence Web pour la communication numérique évoluant entre Paris et Abidjan), quel était le potentiel de développement entre la France et la Côte d’Ivoire.
(Interview réalisée par mail)
ITespresso.fr : Quel le poids du secteur du numérique à Abidjan ?
Philippe Batreau : Des études sont en cours mais on peut estimer le poids du numérique en Côte d’Ivoire à 7% du PIB. L’objectif d’émergence économique de la Côte d’Ivoire passe par le numérique et les différents acteurs du secteur en prennent peu à peu conscience.
ITespresso.fr : Business France (agence française née de la fusion entre Ubifrance et l’AFII) envoie une délégation sur place pour les Journées de l’Entreprise Numérique d’Abidjan. A votre avis, pourquoi les entrepreneurs du numérique français devraient regarder ce qui se passe là-bas ?
Philippe Batreau : Nous sommes au commencement du développement du secteur. Il y a aujourd’hui tant à faire. En 2013, le taux de croissance du PIB en Côte d’Ivoire était de 8,7%. Si, comme dans beaucoup de pays d’Afrique, il existe un fort taux de pénétration de la téléphonie mobile, l’usage de l’accès Internet à haut débit reste à développer.
Nous sommes aujourd’hui au moment où les entreprises intéressées doivent prendre position sur place pour participer pleinement à l’essor du numérique de la Côte d’Ivoire.
Il y a un potentiel de développement même s’il reste encore des freins : une fiscalité pénalisante, un fort coût sur place du matériel informatique, une qualité du débit de connexion qui reste à améliorer. Mais ces freins ne sont que temporaires et les perspectives de développement ne peuvent qu’inciter à s’installer.
ITespresso.fr : Vous êtes présent sur place avec une succursale. Comment considérez-vous les conditions d’installation pour démarrer sur place ? Quels premiers conseils donneriez-vous à ceux qui souhaitent s’implanter ?
Philippe Batreau : J’ai commencé à poser des jalons en Côte d’Ivoire en 2010 et officiellement implanté ma société en 2012. Ce délai est notamment dû à la crise que traverse le pays à ce moment.
Spécialisée dans la vente de noms de domaine (extension gTLD en .ci) à bas coût, produits et services web et informatiques, l’agence Epistrophe voit son effectif (une équipe de 7 collaborateurs en l’état actuel) croître chaque année, tout comme l’activité (le chiffre d’affaires global se situe actuellement entre 50 000 et 60 000 euros).
Depuis mon installation, les conditions d’implantation ont favorablement évolué avec notamment l’implantation récente du guichet unique au CEPICI (structure gouvernementale qui centralise les investissements).
Ceci dit, mon premier conseil est qu’il faut bien se faire accompagner sur place et faire le choix des bonnes personnes. Je parle d »expérience, ayant fait des erreurs dans le choix de mes premiers collaborateurs et n’ayant pas su au début poser les processus de suivi de l’activité.
Il faut aussi maîtriser le volet administratif et fiscal et, là encore, il faut se faire accompagner. Parallèlement à l’activité numérique, je propose aussi aux entreprises souhaitant s’implanter en Côte d’Ivoire, un accompagnement numérique, administratif et fiscal en partenariat avec des prestataires de confiance.
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