Les banques et les assurances plébiscitent de plus en plus les Hackathons, ces concours de courte durée permettant à des développeurs, des designers, des start-up ou des porteurs d’idées de concrétiser des applications autour de nouveaux usages numériques, comme les mobiles, les tablettes ou encore les objets connectés.
Un moyen efficace pour ces acteurs de repérer rapidement des talents et de leur donner les moyens d’exploiter leur potentiel, tout en s’assurant la possibilité d’inclure leurs « inventions » dans leur stratégie digitale.
Dans cette perspective, la Société Générale a organisé début octobre, sur trois jours, son Hackathon SG Connected Hack, à l’Ecole 42, créée par Xavier Niel, « pour défricher les usages des objets connectés en matière de relation bancaire multicanale ».
L’occasion pour ITespresso.fr de faire le point sur les enjeux liés à ces concours de « geeks » avec Philippe Hubert, Directeur de l’Architecture, de la Stratégie et de l’Innovation pour la banque de détail Société Générale.
ITespresso.fr : Depuis quand la Société Générale organise-t-elle ce type de concours à destination des développeurs et des porteurs d’idées ?
Philippe Hubert : Il s’agit du deuxième Hackathon mis sur pied par la Société Générale. Le premier s’est déroulé début 2014. La deuxième édition a eu lieu début octobre, en partenariat avec l’Ecole 42, créée par Xavier Niel.
Le premier Hackathon s’est déroulé en interne, au sein de l’Ecole 42, et se présentait sous un aspect plutôt technique, tourné en direction des développeurs, avec pour enjeu de trouver des applications internes Société Générale.
ITespresso.fr : Quel est l’intérêt pour une banque comme la Société Générale d’organiser ce type d’événement ponctuel ?
Philippe Hubert : Nous sommes désormais très intéressés par l’aspect « objets connectés », et nous avons développé, depuis plusieurs mois, une certaine intensité de travail autour de ce sujet en interne.
Organiser un Hackathon, c’est se doter d’une vision extérieure à la banque et d’intégrer les innovations de personnes étrangères à la Société Générale à cette problématique d’objets connectés en lien avec le monde bancaire et de l’assurance.
Notre deuxième objectif est de détecter et de recruter des talents, souvent d’ailleurs des jeunes sortant de formation ou à la recherche d’un premier emploi.
ITespresso.fr : Quels projets se sont concrétisés suite aux différents Hackathons organisés en interne ou en externe par la Société Générale ?
Philippe Hubert : En interne, le challenge autour des objets connectés a permis de faire émerger une centaine d’idées. Au final, cinq idées se sont particulièrement distinguées, et trois d’entre elles vont ou ont été mises en œuvre par la Société Générale, comme par exemple, la jauge de l’application mobile SG permettant de gérer ses comptes va être portée sur une montre connectée.
Concernant le Hackathon de début octobre à l’Ecole 42, une idée a attiré notre attention et elle sera incubée. Les porteurs de ce projet vont être intégrés à notre équipe pendant deux mois.
Début novembre, nous allons lancer un nouvel Hackathon en interne, auquel participeront l’ensemble des filières IT de la Société Générale, et qui aura pour thèmes les mobiles et les tablettes.
ITespresso.fr : Quels moyens une banque comme vous met-elle à disposition des gagnants des Hackathons ?
Philippe Hubert : L’accompagnement, le « mentoring » est valorisé, une remise de prix sous forme d’argent. La société qui nous accompagne, Bemyapp, peut aussi les aider à incuber une idée.
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