(Update : 11/09/14 avec correctifs) Tout l’écosystème NFC se réjouit de l’allégeance tant attendue d’Apple. Avec l’iPhone 6, la firme de Cupertino intègre cette technologie déployée pour les services sans contact de courte portée. C’est pratique en particulier pour le paiement mobile.
Les promoteurs de la norme Near Field Communication étaient vraiment ennuyés de l’absence de compatibilité avec l’iPhone, qui représente une proportion importante dans le déploiement de smartphones dans le monde (environ 40% aux Etats-Unis selon ComScore).
Sur BFM Business, Stéphane Richard, CEO d’Orange, s’est félicité qu’Apple adhère à la technologie NFC pour des services de paiement sans contact: « Samsung fait déjà du NFC depuis deux ans. Apple est un des derniers à le faire. Un des derniers freins pour que ça démarre, c’était que l’iPhone le fasse ».
Contacté par ITespresso.fr, Pierre Métivier, Délégué général du Forum SMSC (services mobiles sans contact), exprime également sa satisfaction. Interviewé il y a un an et demi sur le même thème, il regrettait amèrement l’absence d’Apple dans l’écosystème NFC. Est-ce le signal qu’attendait le marché ?
(Interview réalisée par téléphone le 10 septembre 2014)
ITespresso.fr : Apple affiche son soutien au NFC. C’est une bonne surprise ?
Pierre Métivier : C’est une très bonne nouvelle pour le marché. Jusqu’à présent, nous avions onze fabricants de téléphones qui acceptaient le NFC et 48 modèles de terminaux disponibles sur le marché. Dans les forums spécialisés, on regrettait l’absence de support NFC via l’iPhone. Cela va prendre du temps : il faut que l‘iPhone 6 soit déployé et que l’on atteigne une masse critique. Désormais, les principales marques de smartphones sont compatibles avec le NFC qui devient du coup une technologie universelle.
ITespresso.fr : C’est inattendu ce soutien de la part d’Apple à propos du NFC. La firme de Cupertino n’était pas vraiment fan de cette techno pour les services sans contacts…
Pierre Métivier : Faisons un état des lieux du marché à partir des données Forrester pour resituer le débat. Si vous prenez le commerce et vous lui donnez une valeur de 100, l’e-commerce représente 10%. Le m-commerce, c’est 10% du e-commerce (donc 1%). Entendons-nous bien sur le contours du m-commerce : c’est quelque chose que l’on est en mesure de payer avec son mobile. On met de côté la tablette dont l’usage se rapproche davantage de celui d’un PC.
Comment approcher 90% du commerce traditionnel (dit de proximité) ? Le NFC reste le seul outil qui permet de discuter avec le mobile pour le paiement sans contact et avec un réseau d’acceptation comme celui du Groupement Cartes Bancaires. Des acteurs comme PayPal ou Apple ont essayé de trouver d’autres technologies mais il a fallu en revenir à la raison et à la réalité du marché.
La seule solution, c’était le NFC et Apple a trouvé une solution élégante pour le faire. Les entreprises américaines souhaitaient ne pas passer par une solution utilisant la carte SIM et dépendre des opérateurs mobiles. Avec un système de token sécurisé proposé par Visa (et par MasterCard) à travers EMVCo, Apple a réussi à trouver une solution alternative.
ITespresso.fr : Apple a-t-il apporté une touche spécifique à son approche NFC ?
Pierre Métivier : On ne connaît pas toutes les spécifications. Mais c’est annoncé comme du NFC compatibles avec les terminaux de paiement disponibles sur le marché. Avec l’iPhone 6, le Secure Element, un élement indispensable à la sécurité des échanges est sur le mobile (embedded SE). Il existe aussi une dimension biométrique avec la fonction Touch ID. On peut imaginer qu’avec la combinaison NFC et la biométrie, l’expérience de m-paiement soit plus poussée.
Dernier élément pour renforcer la sécurité : l’usage d’une nouvelle norme de tokenisation EMVco lancée avec Visa et MasterCard. Dans le principe d’un échange de données, c’est le recours à la génération aléatoire d’un code utilisable une fois au lieu de vos numéros de carte bancaire. Cela va devenir un standard mais c’est Apple qui s’y lance en premier.
ITespresso.fr : Lorsque les premiers iPhone 6 vont arriver en France, les consommateurs pourront-ils exploiter les fonctions NFC ?
Pierre Métivier : le paiement non. Car le système de paiement mobile Apple Pay, qui intègre une dimension NFC, ne sera disponible qu’à partir d’octobre. Et uniquement aux Etats-Unis. Ensuite, il faut une application à installer sur les smartphones comme Kix de BNP Paribas ou Orange Cash. Et celles qui sont disponibles sur le marché ne sont pas compatibles avec iOS.
Pour l’émulation de carte associée pour le paiement, cela va marcher à terme. Mais, il y a d’autres usages du NFC comme le transport ou l’accès. Et là, nous ne savons pas. Il n’y a pas eu d’information communiquée dans ce sens. Pour le mode appairage (transfert de musique entre son smartphone et son enceinte Hi-Fi), rien vu non plus. Enfin, la lecture d’étiquettes NFC (lire des informations disponibles à un arrêt de bus par exemple, un usage proche des QRCode) n’a pas été abordée.
ITespresso.fr : Du coup, vous n’étiez pas vraiment chaud avec la technologie beacon…
Pierre Métivier : (sourire) Le Forum des services mobiles sans contact n’a pas vocation à s’occuper de la technologie BLE et des beacons. D’un point de vue personnel, je trouve que le beacon est une très bonne technologie de géolocalisation dans un magasin. C’est complémentaire avec le paiement NFC. Les finalités des technologies sont vraiment différentes. On ne peut pas envoyer des informations par Bluetooth à un terminal de paiement. J’en ai parlé sur mon blog.
Equipés de NPU, les PC Copilot+ peuvent déployer des LLM en local. Un argument suffisant…
Que vous soyez un novice dans le domaine informatique, ou avec un profil plus expérimenté,…
Les attaques de phishing utilisant des QR codes frauduleux intégrés dans des documents PDF joints…
Microsoft a amorcé le déploiement de Windows 11 24H2. Passage en revue des nouvelles fonctionnalités…
L'intégration de Copilot dans la suite bureautique s'accélère. Où trouver l'assistant IA et comment l'utiliser…
Microsoft annonce une phase expérimentale pour lancer Recall sur les PC Copilot+. Elle doit commencer…