(Update 27/11/15) App Annie a le vent en poupe. En se considérant comme la plus grande plateforme de données marché dédiée aux applications mobiles, la société américaine installe un bureau à Paris pour couvrir la région Europe du Sud.
Thierry Guiot prend la main au niveau local.
La société a fait le plein des éditeurs d’apps mobiles pour alimenter sa plateforme big data d’analyses données et revendique « 500 000 clients professionnels » (dont Electronic Arts, Google, LinkedIn, LINE, Microsoft, Nexon, Nestlé, Samsung, Tencent, Bandai Namco, Universal Studios et Dow Jones).
Depuis sa création en 2010 en Chine par un Français (on y revient dans l’interview), la société a levé 94 millions de dollars (dont 55 millions en début d’année) auprès d’un pool de fonds d’investissements (intégrant Greycroft Partners, IDG Capital Partners, Infinity Venture Partners ou Sequoia Capital).
Elle dispose d’un effectif de 400 collaborateurs (dont 50% au profil technique) dans le monde réparti en 15 bureaux.
App Annie a également renforcé ses compétences en acquérant Distimo (un concurrent néerlandais) en mai 2014 et Mobidia (mesure des usages mobiles, USA) un an plus tard.
ITespresso.fr : Comment App Annie a pris position sur le marché mobile ?
Thierry Guiot : Nous nous positionnons comme le tiers de confiance numéro un de l’économie mobile dans le monde. Nous fournissons aux acteurs du marché mobile (développeurs, éditeurs…) un ensemble d’informations à travers une plateforme analytics et data dédiée.
Ainsi, Elle permet d’avoir une vision à 360° sur les données de son propre écosystème mais aussi celles de la concurrence sous forme de benchmark : téléchargements, revenus, audience, reach…
ITespresso.fr : Où se situe la France dans la couverture mondiale d’App Annie ?
Thierry Guiot : Historiquement, il faut savoir que la société a été créée en mars 2010…à Pékin. Et le fondateur est un Français (Bertrand Schmitt). Frustré par le manque de données sur les app stores, cet expert du mobile a très vite trouvé une opportunité pour mettre en place des outils gratuit à destination des développeurs et des éditeurs d’apps.
App Annie (ex-App Nannie) s’est développé de manière virale sans effort marketing. Au bout d’un an, 30% des éditeurs d’apps utilisaient nos produits et notre développement se poursuit toujours de manière extrêmement dynamique.
Aujourd’hui, nous disposons de 15 bureaux dans le monde. Cela fait deux ans que le siège a migré à San Francisco et le CEO a déménagé sur place.
Jusqu’à présent, nous couvrions le marché France et Europe du Sud depuis Londres. Nous disposons déjà de clients en France, Allemagne et Italie.
Avec ce bureau ouvert à Paris, nous allons avoir une couverture beaucoup plus locale. Simultanément, nous ouvrons une antenne à Berlin pour superviser l’Europe du Nord.
ITespresso.fr : Quelles sont vos ambitions sur le marché français ?
Thierry Guiot : Nous disposerons rapidement d’une équipe de 5 à 6 personnes. Le recrutement de commerciaux se poursuit pour être en ordre de marché d’ici début 2016. Nous songeons aussi à des profils de type customer success managers ou business managers qui feront l’interface entre nos clients et nos produits.
Nous allons continuer à couvrir sur les besoins de nos clients historiques dans le gaming et les pure players de l’Internet. Mais il s’agit surtout accompagner les entreprises plus corporate (CAC 40, industries, marques…) dans la transformation digitale qui passe par la mobilité. On estime qu’à l’horizon 5 ans, toute entreprise sera éditrice d’applications mobiles.
Je vous rappelle quelques indicateurs de marché qui nous intéressent : deux milliards de smartphones en circulation dans le monde, 17 milliards de dollars générés en 2014 sur l’ensemble des app stores, entre 6 et 7 millions d’apps que l’on scanne tous les jours…
Nous sommes à un avant-poste extraordinaire pour voir comment ce marché d’écosystèmes d’apps va évoluer.
ITespresso.fr : Dans quelle mesure disposez-vous de clients français déjà adeptes d’App Annie ?
Thierry Guiot : Nous disposons actuellement de 500 000 utilisateurs dans le monde de notre plateforme exploitée en mode freemium [la répartition free/gratuit n’est pas utilisée, ndlr]. A côté, les données de 800 000 applications sont récupérées sur un espèce de one-stop-shop (Store Analytics).
Avec l’offre gratuite, nous commercialisons une suite premium avec une série de modules pour affiner l’exploitation des données. Actuellement, on ne communique pas sur le nombre de clients déjà acquis en France. On peut citer néanmoins Ubisoft et Gameloft.
Notre objectif est de disposer, dans chaque grande verticale d’activités, de grandes références clients et de prouver que l’exploitation des données App Annie est stratégique pour elles.
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