C’est un film… et surtout le feuilleton de cette fin d’année dans l’industrie du cinéma : « L’Interview qui tue ! » sortira bien en salles le 25 décembre, contrairement à ce qui avait été annoncé la semaine dernière par Sony Pictures.
Le studio de production filiale du groupe high-tech japonais vient de retourner sa veste alors qu’il semblait avoir cédé à la pression de Guardian of Peace (GOP). Ce groupe de pirates informatiques dit être à l’origine de la cyber-attaque qui a entraîné, fin novembre, la propagation incontrôlée de nombreuses données confidentielles en lien avec le business de Sony Pictures.
Les assaillants n’avaient pas tardé à dévoiler leur principale motivation : faire annuler la diffusion de « L’Interview qui tue ! », comédie d’Evan Goldberg et Seth Rogen qui relate un complot fictif de la CIA pour assassiner le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un. La très grande susceptibilité de GOP sur le sujet tendrait à démontrer sa proximité vis-à-vis du régime autoritaire tourné en dérision dans le film. Le FBI, qui enquête à ce propos, a confirmé l’hypothèse en accusant publiquement Pyongyang de « cyber-vandalisme ».
Face aux menaces proférées par GOP (notamment celles de représailles à l’encontre des spectateurs qui se rendraient dans les salles de projection, avec des références aux attentats terroristes du 11 septembre 2001), Sony Pictures avait rendu les armes le 18 décembre. Pour la première fois, un film n’allait pas sortir au cinéma en raison d’un ultimatum posé par des pirates informatiques.
La première, qui devait avoir lieu à New York le jour de Noël, avait été annulée sans autre forme de procès. Sony a justifié cette décision par le fait que de nombreux exploitants – dont Carmike, quatrième réseau de cinéma aux Etats-Unis – avaient déjà renoncé à toute projection. Mais selon la presse sur place, il n’était pas question de mettre le film au rancart alors qu’il pourrait générer, d’après les analystes, 100 millions de dollars en exploitation : il s’agissait simplement d’en décaler la sortie.
Il n’y aura finalement pas de décalage. Les cinémas qui souhaitent diffuser la comédie ce 25 décembre le pourront. Une liste est disponible sur la page Facebook de « The Interview » (titre original). Près de 300 salles y figurent. D’autres projections sont prévues le 1er et le 2 janvier. De quoi satisfaire Barack Obama. Le président américain considérait que Sony « commettait une grosse erreur » en cédant aux menaces de GOP.
Le Plaza Theatre d’Atlanta sera dans la boucle (son directeur l’a confirmé à Channel 2), au même titre qu’un complexe situé à Austin (Texas). Cofondateur d’Alamo Drafthouse, qui gère une vingtaine de salles aux Etats-Unis, Tim League a également annoncé la nouvelle par le biais d’un tweet. Dans tous les cas, il s’agit de nouvelles programmations : ceux qui avaient réservé des places avant l’annonce du 18 décembre devront se les faire rembourser et en racheter.
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