Intuit entretient l’effervescence du paiement mobile en Europe
Avec dans son collimateur le commerce physique, Intuit inaugure au Royaume-Uni un système de paiement mobile voué à concurrencer les services de PayPal et Square.
L’Europe s’éveille au paiement mobile avec l’incursion, aux côtés des ténors PayPal et Square, d’un troisième larron : Intuit, qui inaugure au Royaume-Uni son service Pay.
Dans son collimateur, les petites structures qui n’acceptent pas le paiement par carte. En première ligne, les enseignes de quartier, les prestataires de services et les vendeurs occasionnels.
Faciliter les transactions marchandes de ces petits commerces implique de les ouvrir à un large éventail de moyens de paiement sans requérir l’acquisition de multiples équipements.
C’est sur cette équation que se base le principe d’Intuit Pay, directement opposé à PayPal Here, dont la tournée européenne débutera également outre-Manche.
Le système combine une application pour smartphones (actuellement iOS ; un portage pour Android est en cours de développement) et un lecteur de cartes crypté que les vendeurs peuvent acquérir pour une somme forfaitaire de 99 livres sterling (environ 114 euros TTC).
Par opposition aux titres de paiement à bandes magnétiques (« swipe cards ») utilisés aux Etats-Unis, le matériel est ici adapté aux cartes à puces.
Il répond également aux mesures de sécurité que préconisent les émetteurs desdites cartes, en se dispensant notamment de modules propriétaires.
Toute l’expérience du client est concentrée sur un terminal de paiement doté d’un pavé numérique et d’une station d’accueil pour téléphone mobile.
La commission prélevée sur chaque transaction est la même que pour PayPal Here : 2,75% du montant.
Le marché britannique constitue un test grandeur nature pour Intuit, qui vise déjà une extension de ses services à d’autres pays d’Europe, puis à l’échelle du globe, sans échéance définie pour l’heure.
L’éditeur entretient un objectif sur le long terme : monter une offre globale en établissement des passerelles avec ses outils RH et comptabilité.
C’est en ce sens que le vice-président produits Terry Hicks a décrit à TechCrunch « une solution tout-en-un [qui puisse] gérer les transactions de A à Z. »
Les initiatives se multiplient en Europe, nouveau terrain d’expression des acteurs du paiement mobile.
MasterCard est passé à l’offensive avec MasterPass ; Visa s’est allié à Samsung sur le paiement sans contact et a reconduit en parallèle son partenariat stratégique avec l’équipementier Monitise.
Ce frémissement se fait aussi ressentir dans l’écosystème des start-up : Bango, l’un des spécialistes en la matière, a récemment bouclé un tour de financement à 7,5 millions de dollars ; dans la foulée, le cofondateur de PayPal a dévoilé sa propre solution de paiement mobile.
En France, le dynamisme de l’e-paiement sous toutes ses formes aiguise l’appétit des groupes bancaires (le Crédit Agricole avec Kwixo ; BPCE avec S-Money) et soulève tout autant d’intérêt chez les opérateurs mobiles, notamment à travers Buyster.
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