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iPad Pro vs Surface Pro 3 : une confrontation à armes égales ?

Promotions de rentrée, extension du réseau de distribution en partenariat avec Dell, nouvelles fonctionnalités à venir pour les entreprises en association avec HP, Accenture et Avanade : la communication agressive de Microsoft autour de la Surface Pro 3 en début de semaine n’était pas anodine.

La firme de Redmond avait-elle senti venir l’iPad Pro du côté d’Apple ? Effectivement officialisé ce mercredi.

Difficile de ne pas opposer les deux tablettes, qui, tout du moins sur le papier, s’adressent au même public, quand bien même Microsoft propose un système d’exploitation partagé avec l’univers desktop (Windows 8.1 ou 10), alors qu’Apple implémente un OS essentiellement mobile (iOS 9).

On rappellera que la Surface Pro 3 est commercialisée en France depuis plus d’un an désormais. Le top départ pour l’iPad Pro n’interviendra qu’en novembre prochain. On peut donc considérer qu’il y a une génération d’écart entre les deux produits. Mais Microsoft n’a encore émis aucun signal dans le sens d’une Surface Pro 4…

Les fauves sont lâchés

Comme à son habitude, lors de sa keynote, Apple n’a esquissé que quelques éléments sur le volet matériel. On en sait notamment très peu sur la puce A9X, sinon qu’elle permettrait à l’iPad Pro d’être « plus performant que 80 % des PC portables sortis ces 12 derniers mois ».

Tout au plus est-il question, sur la partie graphique, d’un GPU PowerVR GT7600, qui serait, à en considérer ses caractéristiques techniques, plus puissant que les circuits Intel HD Graphics embarqués dans les puces Core de la Surface Pro 3.

Point d’interrogation sur la partie calcul. On notera toutefois les trois références de SoC présentes dans l’offre de Microsoft : Core i3-4020Y (2 coeurs à 1,5 GHz ; HD Graphics 4200), Core i5-4300U (2 coeurs à 1,9 GHz / 2,9 GHz en Turbo Boost ; HD Graphics 4400) et Core i7-4650U (2 coeurs à 1,7 GHz / 3,3 GHz en Turbo Boost ; HD Graphics 5000).

Combien de mémoire vive pour épauler le tout ? Vraisemblablement 4 Go sur l’iPad Pro (information communiquée à demi-mot par Adobe, mais non confirmée par Apple), soit autant que sur les Surface Pro 3 dotées de SSD 64 Go et 128 Go. Pour les versions 256 Go et 512 Go de la tablette de Microsoft, on passe à 8 Go de RAM.

Vraiment productives ?

La balance penche en faveur de l’iPad Pro sur la résolution d’écran : 2742 x 2048 pixels sur 12,9 pouces pour l’ardoise d’Apple, soit 264 pixels par pouce. La Surface Pro 3 en est à 216 ppp, à raison de 2160 x 1440 pixels sur 12 pouces.

12 pouces pour la Surface Pro 3, en ratio 3:2.

Les deux appareils disposent d’un mode multitâche, avec jusqu’à deux applications simultanées sur iOS 9, contre trois sur Windows 10, même si la taille de l’affichage n’offre pas forcément un confort optimal.

Il n’est, en outre, pas possible d’étendre l’affichage sur l’iPad Pro, du moins dans l’état actuel des annonces d’Apple. A l’inverse, c’est faisable sur la Surface Pro 3, grâce à une interface miniDisplayPort.

Laquelle pourra aussi se retrouver sur une station d’accueil pourvue, en complément, de 4 ports USB (dont 2 USB 3.0), de l’Ethernet Gigabit, ainsi que de l’audio en entrée et sortie.

Pas moins de 12,9 pouces pour l’iPad Pro.

Pour l’iPad Pro, en revanche, pas de dock à se mettre sous la dent. Apple rattrape le coup avec un stylet : le Pencil, vendu séparément (99 dollars ; tarifs en euros encore non annoncés) alors qu’il est livré de série avec la Surface Pro 3.

Une pile est nécessaire pour alimenter le Surface Pen.

Chacun des deux stylets disposent du système dit de « détection de paume » (on peut poser la main sur la tablette sans perturber le fonctionnement du stylet) et peuvent capter divers niveaux de pression. Apple a axé sa communication sur ce dernier point, en mettant son accessoire en situation avec des logiciels professionnels comme AutoCad et Photoshop.

Particularité de l’Apple Pencil : il peut être rechargé par son port Lightning.

Des tablettes (plus ou moins) évolutives

Autre périphérique proposé en option chez Apple… mais aussi chez Microsoft : le clavier. La ressemblance est frappante entre les offres des deux constructeurs.

Le premier commercialise à 149 euros son Type Cover, qui se connecte magnétiquement à la tablette. Même système chez Apple avec le Smart Keyboard, mais pour 169 dollars.

Une différence de prix qui pourrait se justifier par l’étanchéité des touches, mais on n’a pas le droit à un trackpad, alors qu’il est présent sur le Type Cover.

Le connecteur magnétique est présent depuis la première tablette Surface, lancée en 2012.

Dans l’absolu, l’extensibilité de l’iPad est limitée, non seulement par l’indisponibilité d’un port USB (la Surface Pro 3 dispose d’un USB 3.0 en standard), mais aussi par les restrictions d’iOS 9, qui ne prend pas en charge des dispositifs comme les souris. L’iPad Pro possède néanmoins un capteur d’empreintes digitales Touch ID. Et il est pourvu du Bluetooth, comme la Surface Pro 3.

En matière de connectivité, on constate que seul l’iPad Pro 128 Go est compatible avec les réseaux cellulaires sans ajouter de module externe. Les deux tablettes font en revanche jeu égal sur le Wi-Fi, en 802.11ac.

En termes d’ergonomie, la Surface Pro 3 propose un pied inclinable multi-position. Le Smart Keyboard de l’iPad Pro est moins flexible. Mais là où la tablette de Microsoft embarque un ventilateur, celle d’Apple est d’autant plus silencieuse qu’elle s’appuie sur un refroidissement passif.

Pas de pavé tactile, mais les mêmes touches que sur MacBook.

En attendant l’iPad Pro

L’iPad Pro a également l’avantage sur l’encombrement, avec 6,9 mm d’épaisseur et 713 g, contre 9,2 mm et 800 g pour la Surface 3. C’est plus serré sur les autonomies constructeur : Apple annonce 10 h en navigation Web sur réseau Wi-Fi avec une batterie 38,5 Wh, quand Microsoft annonce 9 h avec une batterie 48 Wh.

La photographie n’est pas le premier usage de ces « maxi-tablettes », mais on relèvera ces deux capteurs de 5 mégapixels sur la Surface Pro 3. Du côté de l’iPad Pro, on en est à 8 mégapixels pour l’APN principal (f/2.4) et 1,2 mégapixel en façade (f/2.2).

La différence est plus marquée sur le stockage : alors que la Surface Pro 3 est disponible en 64, 128, 256 ou 512 Go avec un lecteur de cartes microSD, l’iPad Pro n’est proposé qu’en 32 ou 128 Go, sans possibilité d’étendre cette capacité.

Qui est le moins cher ?

Quid des tarifs ? On dispose de peu d’informations pour l’iPad Pro. Le ticket d’entrée aux États-Unis sera fixé à 799 dollars en 32 Go. Il faudra compter 949 dollars pour la version 128 Go Wi-Fi et 1079 dollars avec la connexion cellulaire.

Le Smart Keyboard est annoncé à 169 dollars et l’Apple Pencil, à 99 dollars. On a donc, dans l’absolu, une échelle de prix qui va de 799 à 2347 dollars.

La tarification est plus claire pour la Surface Pro 3, vendue en France depuis août 2014. Sans tenir compte des diverses promotions en cours, le ticket d’entrée est à 849 euros TTC sur le Microsoft Store pour la version 64 Go avec Core i3 et 4 Go de RAM. Avec les différents rabais actuellement appliqués, on passe à 679 euros.

La réduction est encore plus importante pour le modèle 128 Go en Core i5 avec 4 Go de RAM : de 1099 euros, on passe à 879 euros. C’est ensuite 1159 euros (au lieu de 1449) en 256 Go / Core i5 / 8 Go, 1439 euros (au lieu de 1799) en 256 Go / Core i7 / 8 Go et 1719 euros (au lieu de 2149) en 512 Go / Core i7 / 8 Go.

Au niveau des accessoires, c’est 149 euros pour le clavier Type Cover et 49,99 euros pour un stylet Surface Pen.

On a donc une échelle tarifaire allant de 849 à 1917,99 euros, sans tenir compte ni de la station d’accueil à 229 euros (il n’en existe pas pour l’iPad Pro, rappelons-le), ni des promotions, ni des remises consenties à certains clients comme les étudiants, ni du pack Surface Pro 3 Essentials, avec tablette, Type Cover et housse de protection à partir de 1047 euros.

Crédit photos : Apple & Microsoft

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