iPhone 4S : Samsung montre les dents
Samsung tente de barrer la route de l’iPhone 4S en France et en Italie par voie de justice. Apple se serait rendu coupable de la violation de brevets ayant trait à la 3G.
La sortie française de l’iPhone 4S d’Apple est programmée, en théorie, pour le 14 octobre. Sauf si Samsung parvient à en faire interdire la vente. Aux racines de cette énième emballage judiciaire, la violation supposée de brevets relatifs aux communications 3G, via la technologie W-CDMA.
Initiée cet été, l’interminable prise de tête entre Apple et Samsung accouche d’une nouveau recours à l’encontre de la firme de Cupertino, accusée de violer des brevets ayant trait au W-CDMA, composante à la base de l’UMTS et donc de la 3G.
Tantôt victime, tantôt bourreau, et déjà sous le coup d’une prohibition décrétée en territoire allemand à l’encontre de sa tablette Galaxy Tab 10.1, Samsung ne se fait pas prier pour assigner en justice, auprès des instances de Paris et Milan, en Italie, celui qui reste par ailleurs son partenaire dans le cadre de la fabrication de composants électroniques à destination de l’iPad 2.
L’objectif avoué : barrer la route de l’iPhone 4S dans l’Hexagone et chez les voisins transalpins. Le constructeur coréen va même jusqu’à envisager une étude plus approfondie de la situation pour mettre un frein éventuel à la distribution du produit en Europe.
Mais encore faudrait-il que ce nouveau smartphone trouve son public. Il était environ 20 heures, ce 4 octobre à Paris, quand Tim Cook en a dévoilé les contours et les subtilités, au désarroi général d’une assemblée prise à contrepied.
Cette annonce sans gloire ni saveur a contredit les pronostics, accouchant d’un iPhone 4 simplement remis au goût du jour, doté de quelques apparats matériels (processeur A5, capteur photo plus performant, autonomie de la batterie) et paré de fonctionnalités logicielles supplémentaires.
L’esprit commun semble d’ailleurs s’être fait une raison : cette keynote, la première pour Tim Cook, marque un alignement sur une concurrence paradoxalement requinquée par un tel tournant stratégique.
Les fournisseurs de smartphones peuvent persister à miser sur la démocratisation d’une plate-forme Android qui accapare à l’heure actuelle 43% des parts de marché aux Etats-Unis.
Mais Samsung devra d’abord se dépêtrer d’un va-et-vient judiciaire qui s’est exporté à l’échelle du globe.