iPhone à déverrouiller : Cellebrite va aider le FBI mais c’est qui ?
Expert en investigation numérique sur terminaux mobiles, l’éditeur israélien Cellebrite devrait aider le FBI à débloquer un iPhone précieux pour une enquête. Sans recourir à Apple.
Cellebrite va-t-il servir de « chevalier blanc » dans l’affaire qui oppose le FBI et Apple ?
Pour débloquer un iPhone d’un des auteurs de la tuerie de San Bernardino (Californie) survenue en décembre, le fournisseur israélien de solutions d’investigation sur les téléphones mobiles pourrait accompagner la police fédérale.
Ce qui permettrait à Apple d’éviter une collaboration trop poussée avec le FBI. Tim Cook, CEO d’Apple, considère qu’il faut éviter d’ouvrir trop les vannes au nom de la protection de la vie privée des détenteurs d’iPhone.
Selon Reuters (qui s’appuie sur le journal Yedioth Ahronoth de Tel Aviv), Cellebrite serait amené à coopérer avec le FBI pour déverrouiller le fameux iPhone. Les parties concernées refusent tout commentaire à ce sujet.
Mais le profil des prestations fournies par cette société high-tech d’origine israélienne répondrait à la demande des autorités américaines.
Lundi, la justice américaine avait accepté le principe de reporter l’audience du procès FBI vs Apple afin de trouver une solution alternative via un acteur tiers.
Cellebrite travaille avec des opérateurs comme Orange
Filiale du groupe japonais Sun Corp (depuis 2007) coté en Bourse, Cellebrite est un spécialiste des solutions de type UFED (acronyme de « Universal Forensic Extraction Device ») pour fouiller et extraires les données des téléphones mobiles dans le cadre d’enquêtes policières ou d’autres services d’investigation (renseignements…).
De manière plus light, L’éditeur travaille aussi avec les fabricants de téléphones mobiles et les opérateurs télécoms.
Par exemple, Orange France propose dans ses boutiques un service gratuit de transfert des données (contacts, photos…) lors d’un remplacement de téléphones portables.
Une prestation dans la catégorie « mobile lifecycle » réalisée à partir de terminaux embarquant la technologie Cellebrite.
A ce titre, la société a écoulé plus de 150 000 unités déployées via plus de 200 opérateurs mobiles et détaillants dans le monde.
Les Echos avait réalisé un focus sur cette entreprise fin 2015 à l’occasion du Milipol (salon parisien dédié à la sécurité intérieure des Etats).
La création de Cellebrite remonte à 1999 à Petah Tikva, en banlieue de Tel-Aviv. Co-fondée par Yossi Carmil et Ron Serber, la société a bénéficié d’une belle croissance.
Son chiffre d’affaires tournerait désormais autour de 100 millions de dollars. La société affiche plus de 35 000 dispositifs UFED déployés à travers le monde.
Fort d’un effectif de 400 personnes (dont la moitié engagée en R&D), elle dispose de bureaux en Israël, aux États-Unis, au Brésil, en Allemagne, à Singapour et au Royaume-Uni.
(Crédit photo : Cellebrite)