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iPhone déverrouillé : Apple et les petits secrets du FBI

La technique exploitée par la police fédérale américaine pour déverrouiller « l’iPhone de San Bernardino » peut-elle être appliquée à d’autres smartphones ?

Silence radio chez les principaux intéressés, qui évoquent simplement l’assistance d’une « tierce partie ». Mais on devrait y voir plus clair dans les prochaines semaines, au regard des sollicitations qui émanent de plusieurs juridictions dans le pays*.

On surveillera tout particulièrement l’évolution de cette procédure en cours à Brooklyn, district de New York où Apple est poursuivi par le département de la Justice (DoJ), qui lui somme de fournir une « assistance technique » pour accéder aux données d’un iPhone associé à une affaire de trafic de drogue.

Le terminal en question est un iPhone 5s paramétré pour s’effacer après un certain nombre de saisies erronées du code de déverrouillage… et configuré de surcroît pour effectuer une réinitialisation d’usine dès la première connexion à un réseau (voir notre article « Apple : un iPhone chiffré peut en cacher un autre »).

Le FBI étant parvenu à ses fins dans le cadre du dossier San Bernardino, le DoJ a abandonné ses poursuites. Il doit désormais, dans un délai de deux semaines, annoncer s’il souhaite faire de même à Brooklyn.

C’est peut-être là que se trouve la clé pour Apple : à en croire Reuters, qui s’appuie sur les déclarations d’une source dite « proche du dossier », Apple pourrait, dans le cas où le DoJ viendrait à maintenir la pression, obliger le gouvernement à révéler la technique utilisée pour contourner les mesures de sécurité sur « l’iPhone de San Bernardino ».

En l’état actuel, selon plusieurs experts, la firme ne dispose légalement d’aucun recours pour forcer la main des autorités. Tout au plus la Maison Blanche a-t-elle entériné, en 2014, le Vulnerabilities Equities Process, en vertu duquel les failles de sécurité dans des produits informatiques doivent être révélées aux entreprises concernées… dans une certaine mesure, et selon certaines circonstances, qui ne seraient ici pas remplies.

* Notamment d’un tribunal de la Nouvelle-Orléans : un juge a formellement demandé à Apple si sa technique pouvait être utilisée pour accéder aux données d’un iPhone lié à une affaire d’homicide.

Crédit photo : Evlakhov Valeriy – Shutterstock.com

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