iRobot veut aspirer de la data pour la maison connectée
iRobot envisage de vendre les données collectées par ses aspirateurs Roomba à des fournisseurs de produits et services pour la maison connectée.
Quelles sont les dimensions des différentes pièces et comment le mobilier y est-il agencé ?
Colin Angle perçoit, dans ces informations, un levier d’optimisation des produits et services de la maison connectée.
Donnant à Reuters l’exemple de haut-parleurs capables d’adapter la diffusion du son et de climatiseurs répartissant plus efficacement le flux d’air, le cofondateur et principal dirigeant d’iRobot affirme son intention de creuser le sillon.
La firme compte collecter de telles données en mettant à contribution certains de ses aspirateurs robots Roomba. En l’occurrence, des modèles haut de gamme dotés, en complément des capteurs laser et infrarouges, d’une caméra et du logiciel adéquat pour cartographier les environnements dans lesquels ils évoluent.
Le dernier rapport annuel d’iRobot (PDF, 168 pages) avait laissé entrevoir cet axe stratégique.
Aspirateurs de données
Dans la lignée d’un recentrage sur le marché grand public marqué l’an dernier par la cession de son activité historique dans le domaine de la défense et de la sécurité, le fabricant avait exprimé le souhait d’exploiter ses aspirateurs « au-delà de la mission physique de nettoyage », en tirant parti de leur connectivité.
Un partenariat avec Amazon Web Services a été noué dans ce sens, parallèlement à la jonction établie avec la technologie d’assistant numérique Alexa, signée du même groupe.
La commercialisation de données – avec l’autorisation des utilisateurs finaux, assure Colin Angle – constituerait un nouveau pan d’activité pour iRobot, qui dit avoir tiré, en 2016, la quasi-intégralité de ses revenus (661 millions de dollars, en hausse de 7,1 % d’une année sur l’autre) de la vente de produits et d’accessoires*.
La nouvelle n’a pas suscité l’émoi des marchés : ce mardi sur le Nasdaq, le cours de l’action iRobot est en baisse de plus de 2 % depuis l’ouverture. Certains investisseurs voient néanmoins cette diversification d’un bon œil, estimant qu’elle donne à l’entreprise davantage d’attractivité pour un Apple ou un Google dans la conquête du foyer numérique.
* Le résultat net est stable, à 42 millions de dollars,sur cette année également rythmée par une sortie du marché de la téléprésence (l’effectif R&D a été repositionné sur d’autres projets).
Crédit photo : iRobot