Israël – Gaza : Anonymous prend position, le conflit s’étend sur les réseaux sociaux
Pour protester contre les raids sur Gaza, Anonymous aurait visé des centaines d’institutions en Israël avec un « succès » relatif. Les parties frontales en conflit exploitent aussi les réseaux sociaux (bonus vidéo YouTube).
Les Anonymous ont pris position dans le conflit israélo-palestinien.
L’offensive actuelle de l’armée israélienne contre les groupes armés de la bande de Gaza offusque le réseau de hacktivistes.
Au point de lancer des assauts destinés à bloquer des dizaines de sites Internet d’organisations israéliennes.
Selon Anonymous, 650 institutions privées et publiques ont été visées et une quarantaine de sites Web seraient finalement tombés. Notamment la puissante Bank of Jerusalem et le site du ministère des Affaires étrangères de l’Etat hébreu.
Pour le cas de la banque israélienne, cela irait au-delà du blocage par attaque par déni de service distribué (DDoS). Le « réseau de pirates militants sur Internet » évoque même la « suppression de sa base de données ».
Les actions anti-israéliens sur Internet sont revendiquées : « Pendant trop longtemps, les Anonymous se sont contentés – comme le reste du monde – de regarder avec désespoir le traitement barbare, brutal et méprisable du peuple palestinien par l’armée israélienne », ont déclaré les Anonymous dans un communiqué.
Une vidéo YouTube se montre explicite sur le sujet (voir en dessous).
« Mais quand le gouvernement israélien a menacé publiquement de couper Internet et toutes les autres télécommunications entrant ou sortant de Gaza, ils ont franchi une ligne. »
Le réseau de cybermilitants a publié sur Internet un « pack de survie Internet » pour les habitants de la bande de Gaza au cas où les autorités israéliennes chercheraient à isoler le territoire palestinien du reste du monde en coupant les réseaux télécoms.
Au nom de la défense du droit à la liberté d’expression et plus globalement de la lutte contre l’injustice, il arrive que les Anonymous se mobilisent dans le cadre de conflits de natures différentes (insurrections, guerres civiles…) comme ce fût le cas avec les Printemps arabes (Lybie, Egypte, Syrie…).
Au-delà de la joute armée entr Israéliens et Palestiniens, les parties adverses apprennent aussi à exploiter Internet et les réseaux sociaux chacun de leur côté dans une bataille de l’information. Entre « pédagogie » et propagande.
Ainsi, pour l’opération militaire « Pilier de Défense », l’armée israélienne utilise Twitter, YouTube, Facebook, Tumblr ou Pinterest pour communiquer sur ses actions et ses objectifs.
Mais le Hamas, qualifié par Israël de mouvement terroriste, et sa branche armée les Brigades Ezzedine al-Qassam, ne sont pas en reste.
Ils diffusent via Twitter des comptes-rendus sur les tirs de roquettes effectués contre Israël et sur les victimes dans la population civile en lien avec les raids de Tsahal.
Tous les moyens sont bons pour « sensibiliser » l’opinion publique et la communauté internationale.
Credit photo illustration : Shutterstock.com – Copyright : olivier
Vidéo YouTube : « Anonymous – OpIsrael »