Interview Roxanne Varza – Lady Pitch Night : « Donner plus de visibilité aux femmes dans l’IT »
Co-fondatrice de la Lady Pitch Night, Roxanne Varza revient sur le format de cet événement qui vise à donner un maximum de visibilité aux femmes entrepreneurs.
ITespresso.fr – Pourquoi avoir créé une Lady Pitch Night ? Les femmes ne trouvaient pas leur place dans les compétitions de start-up ?
Roxanne Varza – Nous avons lancé la Lady Pitch Night en 2011 pour donner plus de visibilité aux femmes qui ont créé leur startup. A l’époque, il y avait encore peu de compétitions de start-up et encore moins de femmes qui participaient.
La toute première édition était uniquement pour les startups françaises fondées par des femmes mais pour la 2ème édition nous avons ouvert les candidatures à toute l’Europe.
L’année dernière nous avons reçu plus de 200 candidatures de 22 pays – ce qui montre qu’il y a bien beaucoup de startups fondées par des femmes sur le continent ! Nous travaillons également avec des différentes conférences et compétitions existantes, qui cherchent justement à augmenter leur participation féminine.
Par exemple, l’année dernière, notre gagnante (Easysize, start-up danoise) est passée directement dans la liste des semi-finalistes pour la compétition LeWeb et elle a terminé en 2ème position par la suite !
C’était d’ailleurs la première année qu’on voyait des start-ups fondées par des femmes parmi les finalistes à LeWeb.
ITespresso.fr – En vous associant à ces six événements de premier ordre, la gagnante de ce pitch va bénéficier d’une visibilité mondiale. Les hommes vont être jaloux, non ?
Roxanne Varza – Haha :) Aujourd’hui les femmes sont encore assez minoritaires dans ces conférences (participation ET intervention). Du coup, nous estimons que nous avons encore du travail à faire avant de rendre les hommes jaloux !
Nous avons la chance de pouvoir travailler avec des conférences partenaires comme TechCrunch Disrupt, SxSW, Web Summit, Slush, The Europas, The Next Web, Geektime et aussi le prestigieux Founders Forum, qui souhaitent toutes encourager plus de mixité dans le milieu.
Chaque conférence propose des places gratuites à nos 10 finalistes et aussi des offres exclusives pour la gagnante de pouvoir pitcher, avoir un stand sur le salon, et plein d’autres choses encore. C’est un véritable tremplin pour les finalistes et la gagnante qu’on essaie de créer.
Autre chose : nous cherchons des start-up avec au moins 1 femme dans l’équipe fondatrice, ce qui veut dire que l’équipe peut également être cofondée avec des hommes. La vision de Girls in Tech n’est pas du tout d’être fermée aux hommes mais de pouvoir établir plus d’équilibre dans le milieu.
ITespresso.fr – On parle souvent de Sheryl Sandberg ou Marissa Meyer mais elles ne sont pas les créatrices de Facebook ou Yahoo. Selon vous, quelle est la « girl in tech » à suivre cette année ? Gulnaz Khusainova ?
Roxanne Varza: Gulnaz était notre gagnante l’année dernière et elle fait des progrès impressionnants depuis qu’elle a gagné la Lady Pitch Night (article sur notre blog sur son parcours depuis sa distinction LPN).
Cette année, il faut peut-être attendre la Lady Pitch Night pour voir qui sera la nouvelle créatrice de start-up (ou les nouvelles fondatrices – car nous avons 10 finalistes cette année) à suivre !
Inscrivez sur http://ladypitchnight.com
(inscription start-up au plus tard le 31 juillet)