En cette période de transition d’année, le nouvel ouvrage de Jacques Attali intitulé Une Brève Histoire de l’Avenir (Editions Fayard) dresse une vision de notre monde dans les cinquante prochaines années.
En qualité d’essayiste – écrivain, d’investisseur et de président de l’ONG PlaNet Finance, il aborde de nombreuses problématiques globales (bouleversements démographiques, mouvements de population, mutations du travail, terrorisme, violence, changements climatiques?). Mais Jacques Attali propose aussi une réflexion sur l’évolution des nouvelles technologies appliquées au travail, aux loisirs, à l’éducation ou aux cultures.
Prospective high-tech, Web 2.0, blogosphère, élection présidentielle, regard sur le projet « PC à 100 dollars »? les propos de l’ancien conseiller spécial de François Mitterrand ne manquent pas de pertinence (interview réalisée le 20 décembre 2006).
Vnunet.fr : Quelle place réservez-vous aux nouvelles technologies dans votre ouvrage Une Brève Histoire de l’Avenir ?
Jacques Attali : Les technologies ont toujours eu un rôle absolument déterminant dans la vie. Dans la première partie de mon livre, j’ai montré comment toute l’Histoire s’explique très largement par une recherche de technologies permettant de sortir de la rareté. A chaque fois qu’une nouvelle rareté est apparue, les technologies sont apparues soit dans le domaine de l’énergie, soit dans le domaine de l’information. L’humanité fonctionne essentiellement par ce biais. L’avenir ne sera pas différent du passé de ce point de vue. Dans le domaine de l’énergie et de l’information, plusieurs nouvelles vagues technologies arrivent devant nous. La Loi de Moore sur les technologies liées à l’informatique et aux télécoms va se poursuivre. L’ensemble des technologies génétiques et bio-technologiques qui pèseront davantage sur l’agriculture que sur la pharmacie, et, après-demain, les nano-technologies qui vont bouleverser la fabrication des matériaux et la structuration des médicaments. Au-delà, on peut s’attendre à une quatrième vague technologique avec les sciences cognitives et l’interaction homme-machine avec l’automatisation des processus d’apprentissage.
Ces nouvelles vagues technologies vont vraiment bouleverser la vie au quotidien ?
Cela a toujours été le cas. Les technologies de distraction deviendront de plus en plus sophistiquées, tout comme celles des technologies de l’industrie de l’assurance. Les deux domaines sont si proches qu’elles entrent en relation avec les technologies de l’hyper surveillance avec des formes de surveillance (autosurveillance, surveillance à distance par exemple) qui seront extrêmement présentes.
En cette période de transition d’année, le nouvel ouvrage de Jacques Attali intitulé Une Brève Histoire de l’Avenir (Editions Fayard) dresse une vision de notre monde dans les cinquante prochaines années.
En qualité d’essayiste – écrivain, d’investisseur et de président de l’ONG PlaNet Finance, il aborde de nombreuses problématiques globales (bouleversements démographiques, mouvements de population, mutations du travail, terrorisme, violence, changements climatiques?). Mais Jacques Attali propose aussi une réflexion sur l’évolution des nouvelles technologies appliquées au travail, aux loisirs, à l’éducation ou aux cultures.
Prospective high-tech, Web 2.0, blogosphère, élection présidentielle, regard sur le projet « PC à 100 dollars »? les propos de l’ancien conseiller spécial de François Mitterrand ne manquent pas de pertinence (interview réalisée le 20 décembre 2006).
Vnunet.fr : Quelle place réservez-vous aux nouvelles technologies dans votre ouvrage Une Brève Histoire de l’Avenir ?
Jacques Attali : Les technologies ont toujours eu un rôle absolument déterminant dans la vie. Dans la première partie de mon livre, j’ai montré comment toute l’Histoire s’explique très largement par une recherche de technologies permettant de sortir de la rareté. A chaque fois qu’une nouvelle rareté est apparue, les technologies sont apparues soit dans le domaine de l’énergie, soit dans le domaine de l’information. L’humanité fonctionne essentiellement par ce biais. L’avenir ne sera pas différent du passé de ce point de vue. Dans le domaine de l’énergie et de l’information, plusieurs nouvelles vagues technologies arrivent devant nous. La Loi de Moore sur les technologies liées à l’informatique et aux télécoms va se poursuivre. L’ensemble des technologies génétiques et bio-technologiques qui pèseront davantage sur l’agriculture que sur la pharmacie, et, après-demain, les nano-technologies qui vont bouleverser la fabrication des matériaux et la structuration des médicaments. Au-delà, on peut s’attendre à une quatrième vague technologique avec les sciences cognitives et l’interaction homme-machine avec l’automatisation des processus d’apprentissage.
Ces nouvelles vagues technologies vont vraiment bouleverser la vie au quotidien ?
Cela a toujours été le cas. Les technologies de distraction deviendront de plus en plus sophistiquées, tout comme celles des technologies de l’industrie de l’assurance. Les deux domaines sont si proches qu’elles entrent en relation avec les technologies de l’hyper surveillance avec des formes de surveillance (autosurveillance, surveillance à distance par exemple) qui seront extrêmement présentes.
Considérez-vous la phase des services Web 2.0 comme une nouvelle vague technologique très forte ?
Ce n’est pas de l’avenir, c’est déjà du présent. La dimension coopérative était déjà très présente. C’est juste une accélération de la coopération par le biais de l’Internet, qui s’intégrera vers ce que j’appelle l’intelligence collective puis plus tard l’interaction homme-machine qui entraînera des bouleversements beaucoup plus importants.
En qualité d’investisseur et d’observateur avisé des nouvelles technologies, considérez-vous que nous assistons à une bulle Internet liée aux services Web 2.0 ?
Il y a bulle lorsqu’il a des investissements face auxquels il n’y a pas de revenus. Cela a évidemment été le cas du Web 1.0. Pour le Web 2.0, il me semble que l’on ne va pas vers une bulle mais plutôt vers une certaine prise de conscience qu’il est possible de faire de l’argent. Si le Web 2.0 tient ses promesses envers les revenus publicitaires, nous assisterons à un développement sain du marché. Je dirais que nous ne sommes pas en situation de bulle mais en situation d’attente excessive.
Considérez-vous la blogosphère comme un cinquième pouvoir ?
Non, il ne faut pas exagérer. Ce n’est pas un pouvoir en soi. C’est un lieu de formation d’une opinion. Il ne faut pas confondre une place de marché ou un café de commerce avec un pouvoir. C’est un lieu de rendez-vous, d’échanges d’idées et de naissances d’idéologies.
Estimez-vous que les nouvelles technologies joueront un rôle important dans la campagne présidentielle ?
Non. Pas vraiment. Je pense qu’elles joueront un rôle significatif dans les rumeurs et la circulation de l’information. Elles vont accélérer le processus de transparence généralisée qui est d’ailleurs l’un des maîtres-mots de l’avenir (transparence des idées, des comportements?). Il sera possible de tout connaî tre jusqu’à l’ultime seconde de la campagne. La flexibilité sera plus grande mais aussi une plus grande instabilité des résultats.
Prenez-vous un rôle actif dans la campagne de Ségolène Royal, candidate PS à l’élection présidentielle ?
Non, je ne conseille aucun candidat. Ségolène Royal a été ma collaboratrice. J’ai eu le privilège de la découvrir [de 1982 à 1988, elle est chargée de mission au secrétariat général de la présidence de la République au cours des mandats de François Mitterrand, nldr]. Je regarde la campagne électorale avec intérêt? mais de loin.
La candidate PS est-elle sensible aux nouvelles technologies ?
C’est une amie très proche mais je refuse d’être son porte-parole. Je préfère ne pas répondre à cette question.
En cette période de transition d’année, le nouvel ouvrage de Jacques Attali intitulé Une Brève Histoire de l’Avenir (Editions Fayard) dresse une vision de notre monde dans les cinquante prochaines années.
En qualité d’essayiste – écrivain, d’investisseur et de président de l’ONG PlaNet Finance, il aborde de nombreuses problématiques globales (bouleversements démographiques, mouvements de population, mutations du travail, terrorisme, violence, changements climatiques?). Mais Jacques Attali propose aussi une réflexion sur l’évolution des nouvelles technologies appliquées au travail, aux loisirs, à l’éducation ou aux cultures.
Prospective high-tech, Web 2.0, blogosphère, élection présidentielle, regard sur le projet « PC à 100 dollars »? les propos de l’ancien conseiller spécial de François Mitterrand ne manquent pas de pertinence (interview réalisée le 20 décembre 2006).
Vnunet.fr : Quelle place réservez-vous aux nouvelles technologies dans votre ouvrage Une Brève Histoire de l’Avenir ?
Jacques Attali : Les technologies ont toujours eu un rôle absolument déterminant dans la vie. Dans la première partie de mon livre, j’ai montré comment toute l’Histoire s’explique très largement par une recherche de technologies permettant de sortir de la rareté. A chaque fois qu’une nouvelle rareté est apparue, les technologies sont apparues soit dans le domaine de l’énergie, soit dans le domaine de l’information. L’humanité fonctionne essentiellement par ce biais. L’avenir ne sera pas différent du passé de ce point de vue. Dans le domaine de l’énergie et de l’information, plusieurs nouvelles vagues technologies arrivent devant nous. La Loi de Moore sur les technologies liées à l’informatique et aux télécoms va se poursuivre. L’ensemble des technologies génétiques et bio-technologiques qui pèseront davantage sur l’agriculture que sur la pharmacie, et, après-demain, les nano-technologies qui vont bouleverser la fabrication des matériaux et la structuration des médicaments. Au-delà, on peut s’attendre à une quatrième vague technologique avec les sciences cognitives et l’interaction homme-machine avec l’automatisation des processus d’apprentissage.
Ces nouvelles vagues technologies vont vraiment bouleverser la vie au quotidien ?
Cela a toujours été le cas. Les technologies de distraction deviendront de plus en plus sophistiquées, tout comme celles des technologies de l’industrie de l’assurance. Les deux domaines sont si proches qu’elles entrent en relation avec les technologies de l’hyper surveillance avec des formes de surveillance (autosurveillance, surveillance à distance par exemple) qui seront extrêmement présentes.
En cette période de transition d’année, le nouvel ouvrage de Jacques Attali intitulé Une Brève Histoire de l’Avenir (Editions Fayard) dresse une vision de notre monde dans les cinquante prochaines années.
En qualité d’essayiste – écrivain, d’investisseur et de président de l’ONG PlaNet Finance, il aborde de nombreuses problématiques globales (bouleversements démographiques, mouvements de population, mutations du travail, terrorisme, violence, changements climatiques?). Mais Jacques Attali propose aussi une réflexion sur l’évolution des nouvelles technologies appliquées au travail, aux loisirs, à l’éducation ou aux cultures.
Prospective high-tech, Web 2.0, blogosphère, élection présidentielle, regard sur le projet « PC à 100 dollars »? les propos de l’ancien conseiller spécial de François Mitterrand ne manquent pas de pertinence (interview réalisée le 20 décembre 2006).
Vnunet.fr : Quelle place réservez-vous aux nouvelles technologies dans votre ouvrage Une Brève Histoire de l’Avenir ?
Jacques Attali : Les technologies ont toujours eu un rôle absolument déterminant dans la vie. Dans la première partie de mon livre, j’ai montré comment toute l’Histoire s’explique très largement par une recherche de technologies permettant de sortir de la rareté. A chaque fois qu’une nouvelle rareté est apparue, les technologies sont apparues soit dans le domaine de l’énergie, soit dans le domaine de l’information. L’humanité fonctionne essentiellement par ce biais. L’avenir ne sera pas différent du passé de ce point de vue. Dans le domaine de l’énergie et de l’information, plusieurs nouvelles vagues technologies arrivent devant nous. La Loi de Moore sur les technologies liées à l’informatique et aux télécoms va se poursuivre. L’ensemble des technologies génétiques et bio-technologiques qui pèseront davantage sur l’agriculture que sur la pharmacie, et, après-demain, les nano-technologies qui vont bouleverser la fabrication des matériaux et la structuration des médicaments. Au-delà, on peut s’attendre à une quatrième vague technologique avec les sciences cognitives et l’interaction homme-machine avec l’automatisation des processus d’apprentissage.
Ces nouvelles vagues technologies vont vraiment bouleverser la vie au quotidien ?
Cela a toujours été le cas. Les technologies de distraction deviendront de plus en plus sophistiquées, tout comme celles des technologies de l’industrie de l’assurance. Les deux domaines sont si proches qu’elles entrent en relation avec les technologies de l’hyper surveillance avec des formes de surveillance (autosurveillance, surveillance à distance par exemple) qui seront extrêmement présentes.
Considérez-vous la phase des services Web 2.0 comme une nouvelle vague technologique très forte ?
Ce n’est pas de l’avenir, c’est déjà du présent. La dimension coopérative était déjà très présente. C’est juste une accélération de la coopération par le biais de l’Internet, qui s’intégrera vers ce que j’appelle l’intelligence collective puis plus tard l’interaction homme-machine qui entraînera des bouleversements beaucoup plus importants.
En qualité d’investisseur et d’observateur avisé des nouvelles technologies, considérez-vous que nous assistons à une bulle Internet liée aux services Web 2.0 ?
Il y a bulle lorsqu’il a des investissements face auxquels il n’y a pas de revenus. Cela a évidemment été le cas du Web 1.0. Pour le Web 2.0, il me semble que l’on ne va pas vers une bulle mais plutôt vers une certaine prise de conscience qu’il est possible de faire de l’argent. Si le Web 2.0 tient ses promesses envers les revenus publicitaires, nous assisterons à un développement sain du marché. Je dirais que nous ne sommes pas en situation de bulle mais en situation d’attente excessive.
Considérez-vous la blogosphère comme un cinquième pouvoir ?
Non, il ne faut pas exagérer. Ce n’est pas un pouvoir en soi. C’est un lieu de formation d’une opinion. Il ne faut pas confondre une place de marché ou un café de commerce avec un pouvoir. C’est un lieu de rendez-vous, d’échanges d’idées et de naissances d’idéologies.
Estimez-vous que les nouvelles technologies joueront un rôle important dans la campagne présidentielle ?
Non. Pas vraiment. Je pense qu’elles joueront un rôle significatif dans les rumeurs et la circulation de l’information. Elles vont accélérer le processus de transparence généralisée qui est d’ailleurs l’un des maîtres-mots de l’avenir (transparence des idées, des comportements?). Il sera possible de tout connaî tre jusqu’à l’ultime seconde de la campagne. La flexibilité sera plus grande mais aussi une plus grande instabilité des résultats.
Prenez-vous un rôle actif dans la campagne de Ségolène Royal, candidate PS à l’élection présidentielle ?
Non, je ne conseille aucun candidat. Ségolène Royal a été ma collaboratrice. J’ai eu le privilège de la découvrir [de 1982 à 1988, elle est chargée de mission au secrétariat général de la présidence de la République au cours des mandats de François Mitterrand, nldr]. Je regarde la campagne électorale avec intérêt? mais de loin.
La candidate PS est-elle sensible aux nouvelles technologies ?
C’est une amie très proche mais je refuse d’être son porte-parole. Je préfère ne pas répondre à cette question.
On voit des approches complémentaires entre Planet Finance et OLPC?
C’est exact. Nous sommes en train d’y travailler.
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