Jargon IT : et le crowdsourcing devint « production participative »
Le Journal officiel du 5 août 2014 institue un nouveau vocable dans le monde des télécommunications et de l’informatique : la « production participative » comme équivalent français du crowdsourcing.
Institué par l’usage dans le jargon high-tech, l’anglicisme « crowdsourcing » a désormais un équivalent officiel en langue française : la « production participative » ou « production collaborative ».
Défini comme le « mode de réalisation d’un projet ou d’un produit faisant appel aux contributions d’un grand nombre de personnes, généralement des internautes », le terme figure au Journal officiel no 0179 du 5 août 2014 (page 12 995 ; texte no 91). Lui seul doit désormais faire foi dans l’administration française.
Placée sous l’autorité du Premier ministre, la Commission générale de terminologie et de néologie – chargée d’enrichir le vocabulaire en favorisant l’utilisation de termes francophones dans les domaines économique, juridique, scientifique et technique – veillera à son application, avec la bienveillance de l’Académie française.
En cas d’hésitation sur les équivalences entre français et anglais, il est recommandé de consulter le portail France Terme du ministère de la Culture. Y figure notamment le « mot-dièse« , version « franco-française » du hashtag popularisé par Twitter et désormais admis par le Petit Robert. A ses côtés, on retrouve les « animateurs [ou gestionnaires] de communautés en ligne », substitués en septembre dernier aux traditionnels community managers.
Plus récemment, la Commission générale de terminologie et de néologie s’est penchée sur le vocabulaire associé à la lutte contre la violence et la pédophilie sur Internet. Le « child grooming », qui désigne les agissements d’un individu circonvenant un enfant à des fins sexuelles, est devenu « pédopiégeage ». Pour parler de « happy slashing », à savoir la captation audiovisuelle effectuée par un complice de l’auteur d’une agression infligée par surprise, il faut désormais utiliser le terme « vidéoagression ». Quand aux « sex text », il s’agit dorénavant d’un « texto pornographique ».
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