Jean-François Copé insulté sur Twitter, un internaute condamné
L’homme fort de l’UMP, qui avait déposé plainte pour insulte postée sur Twitter, a obtenu la condamnation de l’auteur du tweet. Mais celui-ci évite la repentance via le réseau social.
Le 19 mars, le tribunal correctionnel de Paris a condamné un internaute pour « injure publique » vis-à-vis de Jean-François Copé via Twitter.
L’incident est survenu le soir du premier tour de la présidentielle de 2012 (22 avril) : un internaute lance un commentaire jugé insultant qui vise Jean-François Copé, alors secrétaire général de l’UMP, sous forme d’un tweet assorti d’une photo de l’intéressé.
Baptiste Fluzin a été condamné une amende de 150 euros d’amende avec sursis et 1 euro de dommages et intérêts pour « injure publique ».
Nathalie Kosciusko-Morizet, qui occupait alors la fonction de porte-parole de l’équipe de campagne de Nicolas Sarkozy, était également visée par l’internaute. Elle avait aussi saisi la justice puis abandonné les poursuites.
Néanmoins, le tribunal correctionnel a débouté Jean-François Copé de certaines demandes.
Le député-maire de Meaux, devenu Président de l’UMP après cette grande échéance électorale perdue par son camp, exigeait que l’internaute publie entre un et 466 messages faisant état de sa condamnation via Twitter.
Un volume qui n’a pas été choisi au hasard : il correspond au nombre de retweets dont le message litigieux avait fait l’objet.
Pour sa défense, Baptiste Fluzin avait lui-même reconnu sur son blog qu’il avait avoir insulté Nathalie Kosciusko-Morizet et Jean-François Copé « sans finesse, sans chercher le bon mot » sur son compte Twitter de l’époque (@soymalau).
A l’origine, les deux personnalités politiques avaient déposé une plainte et réclamer 1 euro symbolique de dommages-intérêts, 5000 euros correspondant aux frais de justice.
Et émis le souhait que Baptiste Fluzin soit condamné à tweeter 466 fois le message suivant : « J’ai gravement injurié Jean-François Copé et Nathalie Kosciusko-Morizet. Je le regrette et leur présente mes excuses. »
La repentance via Twitter sur injonction de la justice, il faudra repasser.
A relire également : Jérémie Berrebi, condamné pour un tweet diffamatoire, fait appel (via The Inquirer, septembre 2012)
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