Jean Mounet (Syntec Informatique) : « Il n’y a pas de fin de cycle »
Le président du Syntec voit presque 2008 en rose. Il estime que la croissance du secteur informatique restera soutenue.
Pas de « fin de cycle » ou de « baisse de croissance » à l’horizon. Tel est le message qu’a voulu faire passer le Syntec, qui représente les sociétés de services informatiques et les éditeurs dans l’Hexagone, à l’occasion de sa traditionnelle cérémonie des voeux le mardi 8 janvier 2008. Alors même que se multiplient les analyses alarmistes sur les perspectives économiques françaises, Jean Mounet, président de cette fédération, est resté d’un optimisme quasi inébranlable quant au secteur informatique.
« 2007 a été un bon cru et 2008 sera une très bonne année », a-t-il déclaré d’emblée, se félicitant d’une augmentation du nombre d’adhérents du Syntec qui est passé de 540 à 850 en un an. Porteurs de 55 000 recrutements de cadres en 2007, les différents secteurs représentés ont aussi, d’après lui, bénéficié cette année d’une « croissance significative, largement au dessus de trois fois la croissance économique française ».
Et pour 2008 ? « Les carnets de commande des SSII et des éditeurs sont pleins, se félicite-t-il. « Le problème de ces entreprises n’est pas dans les contrats mais dans leur capacité à trouver les ressources pour produire des contrats », poursuit-il. Avant d’ajouter que « Dans une conjoncture difficile, l’investissement dans les TIC reste un bon moyen de repartir » et que le secteur gardera donc en 2008 « une croissance soutenue ».
Un commissaire du numérique, pas de « l’Internet à la maison »
Et de s’attacher à démontrer que les analyses sur une « fin de cycle » sont sans fondements. « La situation actuelle n’a rien à voir avec celle de 2001, 2002 et 2003. Nous sortions alors d’une période historique de surinvestissement avec des taux de croissance de l’ordre de 15 à 20% », justifie-t-il.
En terme de mobilisation et « d’influence », le Syntec entend par ailleurs faire entendre la voix de ses adhérents sur différents dossiers actuellement à l’étude au niveau gouvernemental, dont « L’accès des PME aux marchés publics », la réforme de la taxe professionnelle ou encore le « rachat des RTT pour travailler plus et gagner un peu plus », selon son président. Lequel plaide parallèlement pour une détaxation des investissements dans le logiciel et une évolution du crédit impôt recherche vers un nouveau crédit impôt innovation, qui ne serait plus seulement lié à la recherche.
Enfin, Jean Mounet s’est prononcé en faveur de la nomination d’un commissaire interministériel « chargé de coordonner et de donner des impulsions ». Pour cette nomination, et certainement à la lumière des récents débats sur la suite de la mission Olivennes, il demande toutefois à ce qu’il n’y ait « pas de confusion entre le numérique et les TIC et l’Internet à la maison ».