Jeux en ligne : Boonty trouve une passerelle pour l’Asie
Le distributeur français de jeux en ligne acquiert son homologue chinois
Gamehub et s’ouvre au marché asiatique.
Loin des soubresauts que connaît le monde des jeux d’argent sur Internet (voir édition du 12 octobre 2006), Boonty, une société française qui exploite une plate-forme de distribution de jeux de catégorie « casual » (simple, divertissant, communautaire) commercialisée en marque blanche, vient d’acheter son homologue chinois Gamehub. Le montant de la transaction n’a pas été communiqué.
Gamehub exploite une plate-forme de jeux et dispose d’un studio de développement basé à Pékin. Cette opération de croissance externe permet à Boonty de renforcer sa présence en Asie après avoir donné la priorité à ces clients européens et américains. Outre son marché domestique, Gamehub couvre l’Inde et l’Asie du Sud-Est.
« Nous comptons exploiter Gamehub comme un pôle de fourniture et de production de jeux », explique Mathieu Nouzareth, co-fondateur de Boonty avec son frère Romain. « L’Asie et particulièrement la Chine sont des pays à fort potentiel en matière d’innovation. C’est surtout leur savoir-faire et leur créativité que nous avons rachetés », poursuit-il.
Une centaine de clients portails
Créé en 2001, Boonty est désormais présent dans 25 pays et dispose d’un effectif de 150 personnes (dont la moitié en Chine). Elle ne communique pas ses résultats financiers. La société recense une centaine de portails clients distribuant ses jeux (dont Vnunet.fr) et a signé des accords avec 150 éditeurs de jeux. Désormais, son fond de catalogue comporte plus d’un millier de titres.
Esprit start-up oblige, Boonty s’est développée en faisant appel à des fonds d’investissement. Dans le courant de l’été 2005, elle a levé 8,3 millions d’euros auprès de quatre sociétés de capital-risque (voir édition du 7 juillet 2005).
Selon le cabinet d’étude Juniper Research, le segment du « casual game « a également une carte à jouer sur les terminaux mobiles (voir édition du 10 octobre 2006).