Jeux en ligne : la France cherche son modèle en adéquation avec le droit européen
Lors d’un colloque parisien, le PMU, la Française Des Jeux et les opérateurs alternatifs de jeux ont exprimé leurs positions face au projet de loi d’Eric Woerth.
« Ce n’est pas un esprit de clocher. Le monde des courses vit des paris », commente Xavier Hürstel. « On l’a vu en Allemagne, en Belgique ou au Royaume-Uni : sans retour, les courses se sont effondrées. »
Le représentant du PMU souligne la nécessité de réguler le taux de retour (les gains qu’un joueur peut escompter), la lutte anti-fraude et les comptes des joueurs (interdiction aux mineurs de jouer…).
« Nous avons mis en place un système d’auto-régulation pour les internautes clients de notre site Internet », assure Xavier Hürstel. Une manière de contribuer aux risques de dépendance des joueurs que des associations comme SOS Joueurs prennent en charge.
Un opérateur européen établi = une licence française, estime l’EGBA
Après les positions des acteurs institutionnels sur le marché français (PMU, FDJ), les opérateurs alternatifs membres de l’European Gaming and Betting Association (EGBA) – comme Bwin, PartyGaming ou Unibet – ont également pu exprimer leur position par l’intermédiaire de Maarten Haijer, Directeur des Affaires règlementaires de cette structure.
A l’instar d’un pionnier des jeux en ligne Betsson venu de Scandinavie (il est devenu un opérateur de jeux sur Internet coté au Nasdaq et basé à Malte et qui affiche 1,5 million de clients), l’EGBA considère que tout opérateur de jeux établi dans l’Union européenne devrait obtenir automatiquement une licence pour le marché français.
Dans un communiqué de presse en date du 25 mars, soit juste parès la présentation du projet de loi d’Eric en Conseil des ministres, l’EGBA exprimait déjà sa crainte de voir l’émergence d’un « marché des jeux et paris en ligne purement local ».