(Update 26/09/11 à 9h43) La partie de bluff semble proche de son dénouement pour Full Tilt Poker.
Le site aurait monté une escroquerie en touchant des centaines de milliers de membres.
Il rémunérait les plus anciens grâce aux dépôts des nouveaux inscrits.
En outre, ses dirigeants auraient détournés 440 millions de dollars en quatre ans d’exercice.
Le 20 septembre, Preet Bharara, procureur du Southern District de l’Etat de New York, n’a pas hésité à qualifier le système de fraude mis en place par Full Tilt Poker (FTP) de « pyramide de Ponzi« . Et ce, depuis avril 2007.
La plainte a été émise à New York le même jour (voir fichier PDF).
« Pyramide de Ponzi », cela ne vous rappelle rien ? La société d’investissement de Bernard Madoff (l’homme d’affaires américain au centre d’une escroquerie à 65 milliards de dollars) exploitait ce système.
Appliqué à Full Tilt Poker, l’argent déposé et perdu par les néo-joueurs aurait servi à rétribuer les plus émérites des participants aux tournois en ligne.
En parallèle, l’équipe de direction, qui compte dans ses rangs des vedettes du poker, aurait arbitrairement prélevé jusqu’à 440 millions de dollars [et non milliards comme indiqué auparavant, ndlr] sur des comptes d’utilisateurs.
Une somme ré-injectée dans des compétitions en ligne par ces mêmes dirigeants, à hauteur de 30 millions pour Howard Lederer et 18 millions pour Chris Ferguson.
Fermé une première fois en avril dernier dans le cadre d’une enquête également menée auprès de Poker Stars et Absolute Poker, Full Tilt Poker s’était vu restituer son nom de domaine avant un ultime coup de massue, fin juin.
La justice américaine l’avait alors dépossédé de sa licence, quasi simultanément invalidée début juillet en France par l’Autorité de régulation des jeux en ligne (ARJEL).
Sommé de procéder au remboursement immédiat de ses victimes, Full Tilt Poker a répondu à l’injonction quelques semaines durant.
Mais il est vite apparu que la société exploitante de Full Tilt Poker était à cours de liquidités.
Des investisseurs français seraient toutefois en course pour un rachat doublé de l’épongeage des dettes annexes.
Selon un article de Mediapart en date du 22 septembre (article payant), Laurent Tapie « fait partie d’un groupe d’investisseurs en négociation secrète pour racheter la société Full Tilt Poker ».
Le 24 août dernier, le fils de Bernard Tapie aurait visité les bureaux de Pocket Kings, la société qui s’occupe du marketing et des opérations de Full Tilt à Dublin (Irlande).
Crédit photo : © James Thew – Fotolia.com
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