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Jeux en ligne : les opérateurs officiels et alternatifs formulent leurs doléances

Vont-ils s’étriper sur l’estrade ou jouer la carte de l’apaisement ? Visiblement, c’est la deuxième option qui a prévalu. Lors d’un colloque consacré à l’ouverture du marché des jeux de hasard et d’argent en France organisé jeudi à Paris, une table ronde a réuni une palette d’acteurs qui s’investissent pour faire bouger les lignes du marché des jeux d’argent et de hasard en ligne.

D’un côté, des groupes ou organismes officiels estampillés par l’Etat français comme le PMU et les groupes casinotiers Partouche et Lucien Barrière. De l’autre, ceux que l’on présentait jusqu’ici en France comme des « barbares du Net » – Zeturf (paris hippiques) et Unibet (paris sportifs + jeux de casino) – à qui l’on déroulerait presque le tapis rouge.

Il y a encore un an, toute vélléité de briser les monopoles avait valeur de déclaration de guerre. Dès 2005, le PMU a poursuivi Zeturf, accusé de mener des activités illicites en France. Depuis, la société maltaise de paris sur les courses hippiques a remporté quelques victoires judiciaires symboliques en France.

Quant à Patrick Partouche, il a été condamné en 2007 pour « participation à la tenue d’une maison de jeux de hasard où le public est librement admis ». Désespéré de voir les opérateurs alternatifs de jeux de casinos prospérer en ligne, le bouillonnant directeur général du groupe Partouche avait accordé en 2001 à la société Mandarin Data Processing Ltd, basée à Bélize, une licence pour exploiter la marque Partouche pour ses activités de jeux en ligne. Au nez et à la barbe des autorités françaises qui interdisent aux casinotiers de décliner leur activité sur Internet. Depuis, Patrick Partouche a fait appel. La prochaine audience est prévue fin novembre.

L’environnement règlementaire a fortement évolué, en particulier sous la pression de la Commission européenne. Fin 2007, celle-ci a exhorté la France à ouvrir le marché des jeux de hasard et d’argent sur Internet. Le gouvernement Fillon s’est plié aux injonctions de Bruxelles : un projet de loi ad hoc devrait être déposé au Parlement français dans le courant de l’automne.

PMU : « Des préoccupations mais pas contre la réforme »

Le décor est planté. Retour au colloque. La table ronde est introduite par François Trucy, sénateur du Var qui préside ce colloque et auteur persistant de rapports réactualisés sur ce marché en pleine effervescence. Puis, c’est Philippe Marini, sénateur de l’Oise, qui prend la casquette de modérateur. L’introduction ne manque pas de piquant au regard de l’actualité économique. « Les jeux de hasard et d’argent dans les marchés financiers actuellement, c’est un petit compartiment dans un tout. »

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