Jeux mobiles : King paie en Bourse les limites du freemium avec Candy Crush Saga
King Digital Entertainment, qui édite le jeu populaire sur mobile Candy Crush Saga, est malmené en Bourse. Pourquoi ce désaveu des investisseurs ?
Le bonbon reste dans la gorge. King Digital Entertainment, éditeur du jeu populaire sur mobile Candy Crush Saga, est malmené en Bourse après la publication de ses résultats jugés mitigés du deuxième trimestre 2014. Hier, au Nasdaq, le titre de la société britannique a plongé de 23,13%.
Pourtant, les indicateurs financiers tiennent la route : le chiffre d’affaires pour la période avril – juin 2014 se situe à 593,6 millions de dollars (à la même période l’an passé, la société affichait un CA de 455,5 millions de dollars). Le résultat net est aussi en hausse à 165,4 millions de dollars, contre 125 millions de dollars un an plus tôt. La marge EBITDA demeure à plus de 40%.
L’activité de l’éditeur se révèle dynamique : trois jeux King figurent dans le top 10 des jeux les plus téléchargés sur Apple App Store et Google Play Store aux Etats-Unis. Ce niveau est également observé sur Facebook dans le monde. En juin, King a sorti de nouveaux jeux Bubble Witch 2 Saga et Pyramid Solitaire Saga.
Des partenariats avec des portails chinois ont été signés (Tencent, Mobile QQ et Weixin). En août, signalons que King a également procédé au rachat d’un éditeur de jeux basé à Singapour : Nonstop Games. Montant de la transaction : 6 millions de dollars.
Alors, pourquoi King Digital Entertainment a décroché en Bourse alors que le coche IPO en mars 2014 n’était guère reluisant ? Selon Les Echos, le souci provient des paiements générés par Candy Crush qui reste LE jeu du catalogue de l’éditeur. 138 millions de personnes dans le monde y jouent au quotidien. Mais les revenus sont en baisse en raison de la réticence des internautes à payer pour avancer dans le jeu exploité en mode freemium.
King atteint peut-être les limites du modèle économique souvent associé au casual gaming sur mobile. Seule une portion congrue accepte de payer : 3% sur le deuxième trimestre 2014. C’est deux points de moins qu’à la même période en 2013. Il faudrait que King trouve d’autres relais business dans son catalogue de jeux qui s’étoffe malgré tout.