Selon une nouvelle étude, près d’un joueur américain sur dix âgés de 8 à 18 ans peut être considéré comme souffrant d’une « dépendance clinique » (cliniccaly addicted) aux jeux vidéo.
Une étude en ligne réalisée en janvier par Harris Interactive a révélé que 23% des jeunes joueurs ressentent une « dépendance aux jeux vidéo ». Celle-ci touche environ un tiers des jeunes garçons interrogés et un peu plus d’une jeune fille sur 10.
Selon cette étude réalisée sur un échantillon de 1178 enfants et adolescents américains, 44% des jeunes interrogés pensent également que leurs amis sont dépendants aux jeux vidéo.
On estime que près de huit jeunes américains sur dix jouent aux jeux vidéo au moins une fois par mois, soit 94% de tous les garçons interrogés.
Le temps consacré aux jeux vidéo varie en fonction de l’âge et du sexe. En moyenne, un jeune âgé de 8 à 12 ans consacre 13 heures par semaine aux jeux vidéo contre 14 heures en moyenne pour les 13-18 ans.
Voici l’analyse du Dr Douglas Gentile, directeur du Media Research Lab à l’Université de l’Etat de l’Iowa et directeur de recherche au National Institute on Media and the Family. « Il est important de bien faire la distinction entre un enfant qui joue beaucoup et un enfant qui souffre d’un comportement pathologique », explique l’expert. « La dépendance va bien au-delà du simple fait de ‘jouer beaucoup’. Cela signifie que le comportement du joueur est tel qu’il peut avoir des conséquences graves sur sa santé. C’est pourquoi nous avons choisi une définition basée sur la manière dont le DS M-IV* diagnostique le comportement pathologique lié au jeu ».
Dr Douglas Gentile poursuit : « Près d’un jeune joueur sur dix montre suffisamment de symptômes de dégradation de sa scolarité, de ses relations familiales et de son fonctionnement psychologique pour justifier une attention sérieuse. »
Le Dr Suzanne Martin, responsable des recherches sur la jeunesse et l’éducation chez Harris Interactive, a ajouté : « La prévalence du jeu vidéo dans la culture de la jeunesse, associée à ce niveau de jeu vidéo pathologique, est particulièrement inquiétante. Elle souligne la nécessite d’améliorer la recherche dans ce domaine. »
Les joueurs interrogés, qui ont été reconnus comme ayant un comportement pathologique, éprouvent en moyenne de plus grandes difficultés scolaires que les autres enfants de leur âge. Ils sont également plus nombreux à posséder une console de jeux vidéo dans leur chambre.
Ils consacrent également chaque semaine bien davantage de temps au jeu vidéo (24,5 heures en moyenne) et montrent une tendance à souffrir de troubles de l’attention.
*Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux.
Traduction d’un article de Vnunet.com en date du 3 avril 2007
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