Logiquement, les diffuseurs officiels de droits TV des JO de Rio 016 tiennent à exploiter cet avantage, au regard des prix d’accès consenti à des prix faramineux. Ainsi, dans la période 2011 – 2032, le network américain NBC débourse plus de 10 milliards de dollars pour disposer de ce privilège de couverture des Olympiades.
Les enjeux financiers sont donc conséquents et ils donnent lieu à des partenariats stratégiques avec des acteurs du numérique. Ainsi, NBC a signé des accords avec Snapchat, BuzzFeed, Facebook et Instagram.
Tous les médias sociaux s’emparent directement de l’évènement. Ainsi, au nom de ses apps vidéo, Twitter veut « rapprocher les supporters des JO ». Periscope dispose d’une chaîne dédiée avec ces contenus tandis que Vine proposera également des contenus consacrés à l’évènement au sein d’un onglet spécifique sur smartphone.
La vigilance s’impose : lorsque les GIFS animés ou des apps de courte vidéo type Vine débarquent sur de grands évènements sportifs comme les JO, les organisateurs rappellent à l’ordre les éventuelles « dérives » observées.
Selon Associated Press (via Tampa Bay Times), le Comité international olympique (CIO) a republié pour le démarrage des JO de Rio une note datant de 2015 destinée aux médias couvrant l’évènement sportif pour leur interdire expressément « l’utilisation de contenu olympique transformé en formats graphiques animés tels que GIF animés, GFY, WebM ou formats vidéo courts tels que Vines et autres » (voir page 4 sur 7 des règles d’accès aux informations pour les médias).
Parallèlement, le personnel accrédité ou les sportifs de haut niveau participant aux épreuves des JO doivent se tenir à une certaine discipline. L’usage des médias sociaux est toléré s’il contribue à mettre sur un piédestal « les valeurs olympiques » (comme les selfies de la délégation française lors de la cérémonie d’ouverture).
Pour le reste, c’est prohibé ou alors restreint à « des fins personnels ». Il est clair que des sessions video live avec des apps comme Periscope ou Meerkat sont indésirables. Mais, globalement, les autorisations et les prohibitions peuvent être interprétées de diverses manière en fonction des circonstances.
Le recours aux médias sociaux par les sportifs bénéficiant d’un soutien de sponsors est également scruté. Là aussi, il faut un accord explicite avec le CIO pour éviter toute esclandre.
Pour le particulier, le filet deviendrait incontrôlable rapidement…Citées par The Huffington Post, Emmanuelle Hoffman, associée du Cabinet Hoffman et Laure Bouchard, avocate collaboratrice, considèrent ceci : « Les particuliers n’ont pas le droit d’utiliser des images sans l’autorisation de ceux qui en sont à l’origine. Sur les réseaux sociaux, il n’y a plus de frontières. Si l’usage privé est autorisé, il ne l’est plus sur ces plateformes où le cercle est public. »
(Crédit photo : IOC media – Thomas Bach, Président du CIO – Samsung showcasing via Flickr)
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