JobMeeters.com parie sur le recrutement par cooptation
Ce site d’emploi d’un nouveau genre a reçu le soutien d’Uranya, la société
d’investissement d’un ancien directeur général d’Yves Rocher.
Vous connaissez un « junior créateur et bosseur, en dernière année d’un cycle de formation supérieure Marketing ? Commercial », susceptible d’être intéressé par un stage de 3 mois en « Marketing Opérationnel 2.0 » ? Alors connectez-vous vite sur JobMeeters.com et vous remporterez peut-être la prime de 150 euros que le recruteur offrira, sous forme de chèques-cadeaux, à la personne lui ayant recommandé un tel jeune. Ironie du sort, ce stage est à pourvoir chez? JobMeeters.
Au moins, voilà une entreprise qui croit en ce qu’elle vend : le recrutement par cooptation. Un système de recommandation des candidatures exercé par des coopteurs. Sur JobMeeters.com, on en recense quelque 9100, dont environ 900 « très actifs » (avec au moins 2 cooptations proposées). Ils scrutent régulièrement les emplois offerts par une cinquantaine de recruteurs (chiffres de l’éditeur), qui vont du cabinet de recrutement à la près petite entreprise spécialisée dans les nouvelles technologies.
« Nos coopteurs sont des chasseurs de tête amateurs, qui font cela pour le fun ou pour la prime », explique David Guillocheau, 38 ans, co-fondateur du site, avec Patrice Malaurie, fin 2005. Pour avoir travaillé plusieurs années à Cegos, puis chez PA Consulting Group, David Guillocheau connaît bien les ressources humaines et le parcours du combattant qu’une entreprise doit mener pour embaucher d’un candidat.
D’où l’idée d’un site Internet où les coopteurs peuvent mettre leurs réseaux de connaissances à la disposition des recruteurs. Deux autres sites proposent des services comparables en France : Cooptemploi.com ? également un indépendant ? et Cooptin.com, membre du groupe Adenclassifieds (Cadremploi, Keljob, Explorimmo?), qui vient de s’introduire en Bourse.
Le modèle économique de JobMeeters repose sur deux sources de financement. D’une part, la vente d’espaces aux recruteurs (actuellement pour 390 euros HT, ils peuvent publier autant d’annonces qu’ils veulent pendant trois mois ; à ces frais, il faut ajouter le versement des primes aux coopteurs : de 150 à 1 000 euros, par exemple) ; et d’autre part, la mise à disposition des logiciels conçus par JobMeeters : les entreprises peuvent ainsi concevoir leurs propres sites de cooptation, mettant à contribution les réseaux de leurs salariés et de leurs anciens employés.
Un premier investisseur dans la boucle
Pour faire face à cette concurrence, JobMeeters vient d’effectuer sa première levée de fonds, auprès d’Uranya, la société d’investissement que Jean-Yves Usunier, ancien directeur général du groupe Yves Rocher, a créée l’an dernier (en déplacement en Tunisie, Jean-Yves Usinier n’a pas pu être joint par Vnunet.fr)
« Uranya est spécialisée dans les sites d’e-commerce et d’intermédiation, précise David Guillocheau. Elle va nous apporter plusieurs centaines de milliers d’euros qui vont nous permettre de poursuivre notre développement commercial et de proposer de nouveaux services aux internautes d’ici à fin 2007, comme, par exemple, une CVthèque très originale. «