« En substance, avec Chrome, Google vise à détrôner Internet Explorer, pas Firefox« , écrit Tristan Nitot sur son blog suite à la sortie de Chrome, le navigateur open source de Google. Pour le président de Mozilla Europe, c’est bien à l’empire Microsoft que Google continue de s’attaquer, et non aux 20 à 30 % de part de marché de Firefox (selon les régions du monde).
La preuve? « La reconduction du contrat entre Mozilla et Google, cette fois-ci sur 3 ans au lieu de 2 précédemment« . Un <a href="« partenariat essentiel » pour la survie de la Fondation Mozilla. Si Google voyait en Firefox un dangereux concurrent, il lui aurait simplement suffit de ne pas reconduire l’accord pour l’éliminer ou, du moins, l’affaiblir considérablement.
Une analyse que ne contredira pas John Lili, le PDG de Mozilla.com qui, sur son blog également, « pense que les deux organisations ont fait beaucoup ces dernières années pour améliorer le Web et l’ouvrir » à travers les collaborations techniques et financières des deux entités. « Aussi, ce sur quoi nous sommes alignés, Google et nous, va continuer. De même, ce sur quoi nous différons […] continuera à être séparé« , poursuit-il.
L’innovation basée sur un modèle open source et l’enrichissement du Web restant la ligne directrice de la stratégie de développement de Mozilla tandis que Google se concentre sur la recherche en ligne et le marché de la publicité.
Chrome n’aura pas d’impact sur notre stratégie
Il n’en restera pas moins à vérifier que les parts de marché de Firefox ne s’effriteront pas avec l’arrivée de Chrome. L’inverse pourrait même se produire. « Notre part de marché s’est élargie avec l’arrivée de Firefox« , témoigne Jon Tetzchner à Vnunet.fr. « Certes, nous n’avons pas grossi aussi vite que Firefox mais la compétition nous a été bénéfique et nous pensons que la même chose est possible avec Chrome« , poursuit le PDG d’Opera Software.
En revanche, il ne fait aucun doute pour le dirigeant que Google Chrome cible Internet Explorer. « Google a construit son navigateur pour le traitement des applications Web et, en ce sens, on peut rapprocher cette stratégie de l’idée d’un système d’exploitation mais Chrome est avant tout un navigateur et il me semble assez clair qu’il cible Microsoft. »
De plus, Jon Tetzchner rappelle que le produit de Google ne supporte (pour le moment) que les ordinateurs alors qu’Opera est déployé sur les PC mais aussi dans les téléphones mobiles et sur le marché de l’embarqué (la Nintendo Wii notamment). Dans tous les cas, « Chrome n’aura pas d’impact sur notre stratégie« .
« Nos innovations se retrouvent dans les produits concurrents »
Quand bien même le navigateur de Google s’attaquerait à Opera, le PDG voit dans cette concurrence nouvelle un bienfait pour le marché qui élargit l’offre aux utilisateurs et pousse les différents acteurs à réagir.
« Il est d’ailleurs intéressant de voir comment nos innovations se retrouvent dans les produits concurrents« , note le dirigeant, « y compris dans Chrome« . La suggestion de site dans la barre d’adresse, la navigation par onglet ou encore la création d’une page « portail » à partir des sites visités, autant d’éléments à l’origine introduits par Opera et que l’on retrouve notamment chez Chrome.
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