L’horizon judiciaire s’éclaircit un peu pour Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, réfugié depuis plus de cinq ans à l’ambassade d’Equateur à Londres pour échapper à une extradition.
Il est à l’origine de la plateforme communautaire WikiLeaks qui s’adresse aux lanceurs d’alertes pour la publication de documents confidentiels susceptibles de gêner les sphères politiques, diplomatiques, économiques et militaires.
Mais l’évolution de son dossier d’accusation concernait un autre pan aujourd’hui. Dans un surprenant rebondissement, la justice suédoise a décidé de classer sans suite l’enquête à son encontre pour viol présumé dans une affaire remontant à 2010 à Stockholm.
Dans un communiqué, la procureure suédoise Marianne Ny abandonne la procédure d’enquête trop longue, trop sinueuse et en l’absence de faits nouveaux sur le fond de l’affaire visant Julian Assange. « Toutes les possibilités pour faire avancer l’enquête ont été épuisées (…) », évoque-t-elle.
Ce virage de la justice suédoise devrait entraîner la levée de la demande de placement en détention provisoire du hacker australien. Un mandat d’arrêt européen avait été émis contre Julian Assange depuis 2010.
Julian Assange s’est senti soulagé de la fin de la procédure alors qu’il a toujours clamé son innocence dans cette affaire de viol présumé (avec prescription à échéance 2020). A la même époque, un autre dossier similaire avait été classé sans suite en raison d’une prescription fixée à 2015.
Mais l’intéressé n’a pas caché sa rancœur dans un tweet. « Détenu pendant sept ans* sans charges pendant que mes enfants grandissaient et que mon nom était trainé dans la boue. Je ne pardonne pas et n’oublie pas. »
Précisons que, de son côté, la présumée victime suédoise maintient sa propre version en réitérant l’accusation de viol.
Désormais âgé de 45 ans, Julian Assange est-il libre pour autant ? Vendredi, le fondateur de Wikileaks a souligné « une victoire importante pour moi et pour le système des droits de l’Homme de l’ONU », en s’adressant aux médias depuis le balcon de l’ambassade d’Equateur à Londres. Il y vit reclus à l’intérieur depuis 2012. Il ne peut sortir de la résidence diplomatique sous peine d’être interpellé par la police britannique.
Le cas individuel de Julian Assange demeure compliqué à gérer. Les Etats-Unis cherchent toujours à l’extrader en vue d’un procès à cause de la publication embarrassantes de documents militaires et diplomatiques confidentiels via WikiLeaks. En avril, l’administration Trump a affirmé que son arrestation constituait une « priorité ».
Les avocats de Julian Assange sont en contact avec les autorités britanniques pour voir comment la situation de leur client pourrait évoluer et comment ouvrir « un dialogue » avec le ministère américain de la Justice sur son sort.
Son avocat suédois Per Samuelsson a indiqué à l’AFP que son client souhaitait recevoir l’asile en Equateur. « Le seul endroit où il est en sécurité. »
Deux jours auparavant, dans un autre dossier de lanceur d’alerte , on apprenait la libération de Chelsea Manning, l’ancienne informatrice de WikiLeaks qui travaillait pour le renseignement militaire américain et qui avait changé de sexe au cours de sa détention (ex-Bradley Manning).
En début d’année, Barack Obama (alors Président des Etats-Unis) a commué sa peine de prison dans l’affaire des fuites d’informations militaires et diplomatiques remontant à 2010.
Dès sa fin de détention dans une prison américaine qui a duré plus de quatre ans, Chelsea Manning, qui a toujours été soutenue par Julian Assange, a diffusé une photo d’elle sur Instagram.
* deux ans assignés à résidence et cinq ans reclus dans l’ambassade d’Equateur à Londres.
(Crédit photo : @JulianAssange)
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