Julien Coulon (Cedexis) : « BT soulage son infrastructure en devenant CDN »

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Décryptage de Julien Coulon de Cedexis (profession : « aiguilleur du net ») à la suite de la polémique déclenchée au Royaume-Uni par BT et la mise en place d’un réseau de diffusion de contenu (CDN).

L’arrivée de l’opérateur britannique BT sur le marché de la diffusion de contenus (CDN) agite les esprits.

Et pour cause, si certains y voient un mal absolu avec la remise en cause de la neutralité du Net, d’autres pensent que c’est au contraire une occasion pour améliorer l’expérience utilisateur.

C’est le cas de Julien Coulon, co-fondateur de Cedexis du nom d’une jeune pousse franco-américaine spécialisée dans l’amélioration des performances des contenus et des applications IP (Web, mobile…).

Elle a vocation à offrir une comparaison impartiale des performances des principaux réseaux de diffusion de contenus (CDN) du marché pour aiguiller les flux des clients.

Déployées sur de nombreux sites à forte audience (France Télévisions, Rueducommerce, l’Occitane, Allociné, Euronews, Dior…), les solutions de Cedexis traitent aujourd’hui près de 20 000 requêtes par seconde.

Ce qui génère quotidiennement près d’un milliard de mesures en temps réel en provenance des utilisateurs du monde entier.

En 2010, 250 milliards de données de performances ont ainsi été collectées par l’entreprise. Elles émanent de 5,9 millions d’endroits répartis dans le monde. Elles ont circulé au sein de 32 000 réseaux différents, le tout réparti dans 233 pays.

Pour commenter la polémique britannique qui pourrait se déplacer en France, nous avons donc demandé l’avis d’expert de Julien Coulon. (Interview réalisée le 06/01/2011)

ITespresso.fr : L’opérateur BT devient CDN. Est-ce bon ou mauvais pour le marché ?
Julien Coulon: Tout ceci va dans le sens de l’histoire et c’est bénéfique pour toute la chaîne de financement de l’Internet. BT a besoin de baisser ses coûts liés à l’augmentation des débits consommés par ses internautes. En devenant « CDN régional », il soulage son infrastructure et réduit ses interconnexions avec les autres opérateurs. De leur coté, les éditeurs de contenus recherchent la performance pour augmenter leurs pages vues, leur référencement et donc leurs revenus. En servant le contenu aux internautes de BT depuis le réseaux de BT, c’est la solution la plus optimum. Cette évolution des FAI devenant aussi CDN se généralise. Elle va pousser les éditeurs de contenus à faire du « multi sourcing » [c’est à dire emprunter plusieurs points de diffusion de leurs contenus via des réseaux différents, ndlr]. Ces derniers utilisent de plus en plus des CDN régionaux (là où leur audience est la plus importante) tandis que les CDN globaux servent à joindre les zones plus éloignées.

(lire la fin de l’interview page 2)

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