Uber doit-il trembler face à Juno ?
On ne parle ici ni de la sonde spatiale qui devrait arriver cet été en orbite autour de Jupiter, ni du FAI américain filiale de United Online. Pas plus du film oscarisé en 2008, du service en ligne de distribution de musique ou du groupe pharmaceutique spécialisé dans l’immunothérapie cellulaire.
Le « Juno » en question, c’est une start-up restée discrète pour le lancement de son activité à New York.
À l’heure actuelle, elle recrute des chauffeurs affiliés à des plates-formes concurrentes et les paie 25 dollars par semaine pour effectuer leurs trajets normaux… en laissant simplement l’application Juno ouverte.
À travers ce dispositif de bêta-test, la jeune pousse veut s’assurer que sa technologie fonctionne à grande échelle. Elle cherche aussi à mieux comprendre les caractéristiques du trafic urbain à New York : routes les plus fréquentées, heures de pointe, durée moyenne des trajets, etc.
Le cabinet d’analyse de marché CBInsights avait été le premier à repérer l’application, portée par une équipe d’ingénieurs basée en Israël, le pays dont est originaire Talmon Marco, principal dirigeant de Juno – et cofondateur de l’application de messagerie instantanée Viber, qu’il a revendue pour 900 millions de dollars à Rakuten en 2014.
L’intéressé à confirmé à Forbes que l’axe directeur de l’offensive contre Uber sera la relation avec les chauffeurs. Il est, en l’occurrence, question de ne prélever que 10 % de commission sur le montant de chaque course, quand le rival en est généralement à 20 %.
Autre particularité de Juno : l’ouverture de 50 % de son capital aux conducteurs affiliés.
Reste à voir, pour les consommateurs, quels seront les tarifs de base.
Les prix agressifs ont effectivement été l’un des principaux leviers d’adoption d’Uber depuis ses débuts en 2010 à San Francisco, l’entreprise jouant d’opérations promotionnelles, de réductions et de trajets gratuits…. tout en visant des segments précis comme le tourisme, l’événementiel et les voyages d’affaires.
Ces manœuvres ont tendance à agacer les chauffeurs, qui y voient une réduction de leurs marges. Illustration à Paris, où la baisse de 20 % appliquée en octobre dernier au service UberX est mal passée.
Crédit photo : focal point – Shutterstock.com
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