Kindle Fire : la revanche des tablettes Android sur l’iPad
La tablette Amazon Kindle Fire sous Android semble s’imposer comme la plus crédible des alternatives à l’iPad. Elle n’est pourtant pas exempte de défauts.
Forte d’un démarrage en trombe, la tablette Kindle Fire semble s’imposer comme une ambassadrice incontestée dans la croisade des terminaux Android face à l’iPad.
Amazon est pressenti pour en écouler 4 millions d’unités sur cette fin d’exercice 2011. De quoi concurrencer Apple sur le court terme, sans pour autant remettre en question sa domination.
Les analystes d’Evercore Partners estiment que le modèle économique sous-jacent contribuera à démocratiser une ardoise dont les tarifs agressifs (199 dollars, soit deux fois moins que la Galaxy Tab 7.0, un best-seller dans la même catégorie) séduiraient les néophytes.
Fortement inspirée des lecteurs d’e-books de la même marque, la Kindle Fire serait en effet vendue à perte, la souscription à un service annexe (bibliothèque de contenus numériques) facturé à l’année permettant à Amazon de rentrer dans ses frais.
Psychologiquement, une telle stratégie a tendance à libérer les ardeurs des consommateurs, en outre plus enclins à adopter le format 7 pouces, plus mobile que les 9,7 pouces de l’iPad 2.
La « seule alternative crédible aux produits Apple » (selon l’analyste Robert Cihra, ses propos repris par eWeek) reste néanmoins un paradoxe, jouissant d’un succès commercial alors que le consensus lui confère une interface inadaptée à sa taille d’écran.
D’autres sons de cloches font état de multiples incohérences graphiques et d’un comportement pataud.
Apple peut continuer à dormir sur ses deux oreilles, mais l’intérêt croissant d’un tel catalyseur de passions augure d’un éventuel tournant commercial au lendemain d’une année 2011 qui a valu à de nombreux constructeurs de cuisants échecs sur le segment.