La version française du magazine social Flipboard est disponible en date du 1er mars sur l’App Store d’Apple.
L’application peut donc être téléchargée et exploitée sur iPad, iPhone et iPod Touch.
Cet ambassadeur de la presse numérique remise au goût 2.0 pose donc ses valises en Europe pour investir un troisième marché après la Chine et les Etats-Unis (pays d’origine).
La gratuité de l’application reste de mise, au même titre que ses fondements : agréger les informations émanant d’une sélection de sites d’actualité, les mêler aux flux et contenus (photos, statuts, etc.) issus des médias sociaux, pour constituer un journal personnalisé.
S’y adjoint un système de recommandations comparable à l’Editor’s Picks de Google. Cet office de curation est l’oeuvre de plusieurs membres francophones parmi la cinquantaine de salariés que compte la start-up basée à Palo Alto (Californie).
Un an et demi après sa sortie, Flipboard a séduit 8 millions d’adeptes, dont plus de la moitié aux Etats-Unis (fort d’une galaxie de 65 publications partenaires).
La société Internet californienne a levé 60 millions de dollars auprès de trois fonds (Kleiner Perkins Caufield & Byer,Index Ventures et Insight Venture Partners).
Le démarrage semble difficile dans l’Hexagone. Au dire du Figaro, le seul Grazia (presse people) a manifesté son intérêt vis-à-vis du principe de monétisation sous-jacent, qui repose sur un modèle de rétribution par affichage de bannières publicitaires.
A cet effet, le site Web du partenaire est décliné sous la forme d’un espace adapté à la navigation mobile, en l’occurrence sur iPhone, iPad et iPod Touch, les trois produits compatibles.
Les revenus ainsi générés sonr partagés avec Flipboard… qui n’enregistre dans cette démarche que le concours de trois magazines américains.
Et ces contrariétés de rappeler à la réalité d’une presse numérique qui pâtit encore d’un modèle économique insuffisamment rémunérateur pour l’ensemble de ses parties constitutives, alors même qu’elle a contribué à l’explosion du Web.
Dématérialisé, le papier attire pourtant toujours autant de lecteurs : 7,3 millions par mois pour Le Figaro ; 6 millions pour Le Monde.
Mais sur un marché du numérique générateur de plus de 10 milliards d’euros sur l’exercice 2010, la presse française ne jouit que modestement de cette progression avérée, avec 280 millions d’euros engrangés.
En ce sens, le Syndicat de la presse quotidienne nationale française (SPQN) en a récemment appelé aux candidats à l’élection présidentielle pour réaffirmer un engagement en faveur d’une taxation des acteurs du Net (FAI, moteurs de recherche, etc.).
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