Entre le 28 et 31 mai dernier, la NASA a observé la formation d’un trou dans le soleil (appelé trou coronaire) qui pourrait perturber les satellites européens et donc les moyens de communication comme la 4G ou la navigation GPS.
Pour Klein Karl-Ludwig, astronome pour le compte de l’Observatoire de Paris, il n’y a pas lieu de s’inquiéter.
Il a du mal à saisir l’emballement des médias à ce sujet.
(Interview téléphonique réalisée le 14/06/13)
ITespresso.fr : La rédaction n’a pas vraiment la tête dans les étoiles. Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est un trou coronaire ?
Klein Karl-Ludwig : Le soleil est entouré d’une couche de gaz qui forme sa couronne. C’est elle que l’on voit autour de la lune lors d’une éclipse. Ce gaz est maintenu autour du soleil grâce au champ magnétique de l’astre.
Mais, à certains endroits, ce champ magnétique permet la libération de particules de gaz dans l’espace.
Les zones de la couronne d’où s’échappent ces gaz sont moins denses et apparaissent sur les télescopes comme des tâches sombres. Ce sont les trous coronaux.
ITespresso.fr : Selon la NASA, ce trou pourrait perturber nos communications 4G ainsi que les réseaux GPS. Pouvez-vous nous expliquer ?
Klein Karl-Ludwig : Les gaz libérés forment ce que l’on appelle un vent solaire qui, en l’occurrence, s’abat sur Terre à une vitesse de 800 km/s.
Ce vent solaire a pour effet de perturber le champ magnétique terrestre et de brouiller les émissions terrestres qui transitent via l’ionosphère.
Cela pourrait aussi gêner quelque peu les satellites qui sont utilisés pour les réseaux 4G et GPS.
ITespresso.fr : La 4G commençant à peine à faire son chemin, les utilisateurs européens peuvent-ils s’attendre à des coupures de leurs services ?
Klein Karl-Ludwig : Ce serait vraiment très étonnant.
Les trous coronaux sont un phénomène si commun que plus rien ne fonctionnerait depuis longtemps en matière de télécommunications si les opérateurs et techniciens n’avaient pas appris à compenser ces perturbations.
Je pense qu’il n’y aura aucun problème remarquable du point de vue des utilisateurs.
ITespresso.fr : Y a-t-il déjà eu des précédents de ce type ?
Klein Karl-Ludwig : Il y a déjà eu des perturbations bien pires. Le soleil a un rythme de vie de 11 ans. Tous les 11 ans, il y a donc de grands évènements de ce type qui viennent perturber nos communications.
En 2003, on a enregistré l’une des plus grosses éruptions solaires connues.
L’activité du soleil était bien plus forte qu’en ce moment et, à part quelques détournements d’avions longs courriers près des pôles terrestres, les utilisateurs de téléphonie mobile n’ont pas eu de problèmes.
(En bonus, petit voyage autour du soleil avec la vidéo publiée par la NASA)
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