Google Search s’offre une généreuse dose de recherche sémantique avec le Knowledge Graph.
Une technologie censée procurer aux internautes une expérience de navigation plus pertinente et plus naturelle à la fois, en affichant des données connexes à leurs requêtes, tirés d’une base de quelque 500 millions d’éléments.
Ce projet entrevu de longue date prend officiellement forme, mais certains utilisateurs basés dans des zones géographiques définies, notamment le Royaume-Uni, en avaient déjà discerné les contours en avant-première, avec des encarts dédiés sur la droite de l’interface, en complément à la liste de résultats.
L’idée sous-jacente est de se projeter au-delà du signifiant (les mots en eux-même dans leur forme pure et simple) jusqu’alors en vigueur, pour s’en détacher et toucher au signifié, soit le sens.
A cet égard, le Knowledge Graph, davantage un concept plus qu’un outil tangible, appréhende des notions de relation sémantique pour différencier plus efficacement les résultats.
Typiquement, la mise en exercice d’une dimension primaire telle la synonymie permet d’atténuer l’ambiguïté sur la base d’un même terme.
C’est le cas de Paris, à la fois capitale de la France et ville de l’Etat américain du Texas.
Dans un deuxième temps, l’hyperonymie détecte des relations de fait entre des sujets et des objets.
Ce peuvent être, entre autres, des liens de famille, des attributs communs à deux personnages ou l’inclusion dans un même groupe pour des espèces animales.
L’ensemble de ces démarches menées à l’appui d’un catalogue de ressources issues de l’encyclopédie Wikipédia, du répertoire de Freebase et du World Factbook de la CIA, ont permis d’établir, à partir des 500 millions d’éléments pris en considération, un écosystème de plus de 3,5 milliards de maillons.
Sur son blog officiel, Google qualifie cette ressource interactive matérialisée sous la forme d’une toile comparable à l’Open Graph de Facebook « d’intelligence collective« .
Le Web des connaissances est alors censé s’ajuster à cette perception générale.
On peut s’interroger sur le Web sémantique perçu par Google et celui imaginé par le W3C : véritable bond technologique ou artifice destiné à rediriger vers certaines pages prioritisées indépendamment du référencement ?
La démonstration en vidéo :
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