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Knowledge Management, trop théorique

Bonne nouvelle : la gestion de la connaissance voit « la fin d’un effet de mode et l’amorce d’une réalité pour les entreprises françaises », selon l’étude menée par Arthur Andersen, Trivium et Valoris auprès de 72 grandes entreprises françaises (leur chiffre d’affaires dépasse 500 millions de francs). Les dirigeants interrogés sont convaincus de la nécessité tant stratégique (pour 84 % d’entre eux) qu’opérationnelle (pour 90 % d’entre eux) du Knowledge Management. Contre respectivement 48 % et 58 % l’année dernière. Pour la moitié de ces dirigeants, le gain de rentabilité pour l’entreprise est évalué à plus de 10 %, alors qu’en 1999, seuls 40 % l’estimaient entre 5 et 10 %.

Laurent Veybel, directeur de l’étude et responsable de l’offre KM d’Arthur Andersen, commente : « Les résultats de cette étude confirment une tendance : la conviction renforcée des dirigeants de l’importance stratégique et du caractère de plus en plus opérationnel de la gestion de la connaissance ». Avant d’ajouter : « Mais cette conviction n’empêche pas une vraie frilosité vis à vis du knowledge management considéré comme un projet global de transformation de leur entreprise ». Cela se traduit dans les chiffres par 84 % de dirigeants qui pensent qu’un projet de KM donnera un nouveau rôle aux managers et 82 % qui affirment qu’un tel projet fera évoluer la culture de l’entreprise de façon majeure.

Mauvaise nouvelle ? Les dirigeants d’entreprise avouent manquer de temps par rapport aux enjeux de la gestion de la connaissance et pensent de plus que les aspects de sa mise en oeuvre demeurent encore imprécis. Selon Arthur Andersen, « cette prise de conscience se traduit alors par une volonté d’impliquer, autour de la Direction Générale, les fonctions de ressources humaines pour 61 % des dirigeants interrogés et les directions des systèmes d’information pour 55 % d’entre eux ». Laurent Veybel ajoute : « La gestion de la connaissance doit revêtir un caractère plus opérationnel en répondant à des objectifs précis. Il s’agira de réduire le temps de mise sur le marché d’un produit ou de baisser un coût de production. Le projet de KM se segmente par service (achat, R&D, etc.) et se structure autour de visées très concrètes ». Ainsi, l’étude montre que la connaissance des clients apparaît comme le domaine privilégié des projets de KM pour 97 % des dirigeants ainsi que la connaissance de la concurrence pour 95 %. Sur le terrain, « la mise en place de logiques de gestion des connaissances reste peu systématique : seuls 16 % des entreprises contactées déclarent avoir mis en place un cadre institutionnel, des processus et des outils et consacrer des ressources au partage des connaissances », rapporte l’étude.

Lire aussi :

Comment définir le knowledge management ?

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