Les dernières barrières à la restructuration de Kodak sont levées.
Placé depuis janvier 2012 en procédure de redressement judiciaire sous la protection du Chapitre 11 de la loi américaine régissant les faillites, l’ancien héraut du Super 8 et des appareils photo Brownie entrevoit la sortie du tunnel.
Il devrait, d’ici quelques semaines, reprendre ses activités avec un positionnement exclusivement BtoB, dans les secteurs de l’impression, de l’étiquetage, de l’emballage et dans une moindre mesure, de la dématérialisation.
Il lui restait à obtenir l’aval de la justice* concernant l’accord global noué en mai dernier avec son principal créancier : U.K. Kodak Pension Plan (KPP).
Le consensus portait notamment sur la cession des activités Personalized Imaging et Document Imaging (imagerie grand public), pour une contrepartie – monétaire et non monétaire – de 650 millions de dollars.
Ledit accord devait également régler la dette de 2,8 milliards de dollars dont Kodak et ses sociétés affiliées étaient redevable envers KPP.
L’ex-géant de l’argentique fondé en 1880 par George Eastman avait un temps songé à une vente indépendante de l’activité Document Imaging, avec une offre préliminaire à 210 millions de dollars de la part du groupe américain Brother.
Il avait auparavant mené à bien, dans le cadre de ce plan de réorganisation, un projet d’emprunt conditionné par la cession préalable de certains actifs et d’une partie de sa propriété intellectuelle (1100 brevets, pour 525 millions de dollars).
Entretemps, un financement de 895 millions de dollars avait été négocié auprès de JPMorgan Chase & Co, Bank of America et Barclays Plc.
La dette globale, évaluée à 6,75 milliards de dollars début 2012, devrait aussi être gommée à hauteur de 400 millions de dollars par l’ouverture de 85% du capital (soit 34 millions d’actions) du « nouveau Kodak ».
Les réductions d’effectifs se poursuivent en parallèle, conséquence de la scission et de la revente de plusieurs divisions, notamment le Print & Output System, qui produit des supports « traditionnels » : papier photo, pellicules pour appareils argentiques.
L’objectif annuel fait désormais état d’un chiffre d’affaires de 2,5 milliards de dollars. C’est, selon Reuters, environ la moitié de ce que Kodak générait avant de se déclarer en faillite.
* dossier 12-10202, Eastman Kodak Co, U.S. Bankruptcy Court, Southern District of New York
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