KPNQwest commence son démantèlement
L’opérateur scandinave Telia vient de reprendre une partie du réseau de KPNQwest France et Italie, mettant un terme à toute idée de reprise globale des actifs de l’opérateur en faillite.
Le démantèlement de l’opérateur KPNQwest vient de commencer. En faillite depuis le mois de mai, KPNQwest, qui devait 220 millions d’euros aux banques, n’a pu finalement être cédée dans sa globalité. Les administrateurs judiciaires ont refusé l’offre de reprise de Trimoteur qui proposait 200 millions d’euros après le retrait d’AT&T. Dès lors, Telia, le premier opérateur de télécoms de l’Europe du nord, avait la voie libre pour entrer en scène. L’opérateur scandinave annonce en effet la reprise d’une portion du réseau de l’opérateur néerlandais. Le montant de la transaction n’a pas été dévoilé, mais l’investissement, annonce Erik Heilborn, le patron de Telia Carrierne, ne représente « qu’un faible pourcentage de notre budget annuel d’investissement et il nous confèrera une présence significative dans l’une des régions d’Europe les plus actives au niveau des télécoms. »
La portion rachetée concerne le réseau entre Paris et Lille, ainsi que Paris et Kehl en Allemagne, ainsi que la boucle de Paris, précise l’opérateur dans un communiqué. Telia devrait aussi s’emparer du backbone entre l’Italie et la France. Il serait alors présent sur la liaison Paris-Lyon-Marseille-Turin-Milan. L’accord de rachat comprend également la liaison Lyon-Genève et Lille-Calais, mais seulement, précise Telia, « si les partenaires tiers de maintenance actuels offrent des conditions conformes aux prix du marché ».
Reste que Telia n’est que le premier acte dans la reprise de KPNQwest. Une dizaine d’entreprises parmi les plus grosses comme LDCom, Lambda Net, AOL… seraient toujours en lice pour les autres portions de réseau.