L’AFNIC veut convertir le Net français au DNS sécurisé
L’AFNIC, en charge de la gestion des noms de domaine en « .fr », initie le déploiement du DNSSEC. « Ce n’est pas obligatoire mais c’est une responsabilité à chaque niveau » de la chaîne Internet.
Comment sécuriser davantage les transactions sur IP ?
L’une des réponses s’appelle DNSSEC que l’AFNIC est en train de déployer dans la zone « .fr » et autres extensions prises en charge (comme le .re pour l’Ile de la Réunion).
En résumé, il y a eu « l’ère ante-Kaminsky » et « l’ère post-Kaminsky ».
En 2008, ce chercheur a révélé une faille importante dans le DNS, maillon central du fonctionnement de l’Internet.
Cette vulnérabilité était susceptible de faire tomber le World Wide Web en menant une attaque par empoisonnement de cache.
Rien que cela mais, à l’époque, la menace était prise au sérieuse au point de mobiliser les plus grands groupes IT.
Mais, depuis, les acteurs de l’Internet (nommage, télécoms, hébergeurs…) ont pris conscience de la nécessité de renforcer la sécurité du DNS.
D’où cette évolution du DNS vers un protocole plus sécurisée : DNSSEC.
Un déploiement qui concerne en premier lieu les gestionnaires de serveurs DNS, les bureaux d’enregistrement et les FAI.
Mais leur volontarisme est inégal, notamment en raison des coûts financiers inhérents.
Mais soyons clair sur la portée du DNSSEC : sans une implication et une appropriation globale de tous les acteurs, la portée du déploiement restera limitée tant qu’il subsistera des points faibles.
« Une attaque par empoisonnement de cache est toujours possible. On considère que 20 à 25% des serveurs dans le monde ne bénéficient pas d’une vraie mise à jour de sécurité », explique Mathieu Weill.
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