L’AFP prend du recul sur l’info diffusée via les réseaux sociaux et Wikipedia
A l’attention de son réseau mondial de journalistes, l’AFP publie des règles d’utilisation des réseaux sociaux pour recueillir de l’information. Wikipedia fait l’objet d’un traitement spécial.
L’exploitation des réseaux sociaux comme source d’information provoque des débats au sein des médias.
Ainsi, l’agence de presse AFP « renforce leurs règles d’utilisation en raison du caractère ouvert d’Internet ».
« Les journalistes doivent apporter une attention particulière à vérifier l’authenticité des comptes Twitter, pages Facebook et sites internet avant d’y reprendre des informations. »
S’assurer de l’authentification des comptes puis de leurs contenus, pourrait-on préciser.
Le cas du pseudo-assassinat de Barack Obama annoncé le 4 juillet via un fil Twitter piraté de Fox News impose un travail plus approfondi dans la vérification de l’information diffusée.
Dans un communiqué diffusé fin juin, l’AFP n’exclut pas d’utiliser des « vidéos et des photos postées sur des réseaux sociaux » .
Le « Printemps arabe » a constitué un véritable déclic pour les professionnels de l’information parfois à court d’envoyés spéciaux.
L’AFP réserve une place particulière à Wikipedia.
« Il est interdit d’utiliser Wikipedia comme source de documentation, encore moins d’en reproduire des passages », peut-on lire dans la charte de l’agence de presse .
« Le mode de rédaction participative de cette encyclopédie en ligne ne répond pas à nos critères de fiabilité. »
L’agence de presse a un cas précis en tête. « Nous nous sommes ainsi laissé prendre dans le passé à un faux compte Twitter sur lequel le ministre britannique des Affaires étrangères était censé avoir envoyé un message de condoléances après la mort de Michael Jackson. »
Une position qui irrite la Fondation Wikimedia, qui édite Wikipedia.
« Wikipédia ne saurait se substituer aux sources traditionnelles. Il s’agit plutôt d’une synthèse, d’un élément secondaire qui permet de croiser plus aisément ses sources« , se défend Wikimedia.
Sur son fil Twitter (animé à titre individuel et non au nom de l’AFP), Francois Bougon, Journaliste « réseaux sociaux » de l’agence de presse, précise que « nous n’interdisons pas Wikipédia mais nous ne pouvons pas l’utiliser comme source primaire. »