La baisse du chômage des informaticiens ralentit

Mobilité

En juin 2008, environ 22 000 informaticiens cherchaient un poste. Soit 4,4% de la profession.

Selon les chiffres de la Dares (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques qui dépend du ministère du Travail), 17 476 informaticiens de catégorie 1 et environ 26 200 toutes catégories cherchaient un emploi au mois de juin 2008. Le taux de chômage des informaticiens s’élève ainsi entre 3,5 % et 5,2 % sur la base de 500 000 informaticiens en France (soit 22 000 demandeurs d’emploi ou 4,4 % des postes en cours en information médiane). Un taux proche de celui des cadres (3,8 % selon l’Insee, 3,3 % pour l’Apec, l’association pour l’emploi des cadres) dont 75 % des informaticiens bénéficient du statut cadres.

Si la reprise du secteur est une réalité depuis 2004, la baisse du taux de chômage chez les informaticiens tend à ralentir. En 2006, plus de 8 367 informaticiens avaient retrouvé un emploi. Ils étaient 5 476 en 2007 et 2 646 au premier semestre 2008 à être sortis des fichiers de l’ANPE. « la baisse du chômage des informaticiens s’explique également par des problèmes structurels« , souligne le Munci, l’association professionnelle qui réunit salariés, entrepreneurs et demandeurs d’emplois dans le secteur des industries informatiques et télécoms.

L’association déplore la reconversion des quadras/quinquas « souvent victimes d’exclusion sur notre marché du travail » et constate les évolutions professionnelles des codeurs vers des postes fonctionnels. De plus, selon la CFDT, le taux de « sortie naturelle » des salariés du secteur s’élève à 10 %.

Enfin, le Munci pointe les disparités propres au secteur en rappelant que pour être employable en tant qu’informaticien il faut mieux habiter la région parisienne où l’une des 5 régions porteuses (qui concentrent à elles seules 80 % du marché du travail IT), qu’il faut avoir un niveau d’ingénieur (au moins bac+4) et, passé la quarantaine, ne plus être dans un secteur technique (développement, systèmes, réseaux, administrateurs… soit l’essentiel des postes d’informaticiens) « sous peine d’une forte discrimination à l’embauche« .