VNUnet : En matière de débit Internet, quels étaient vos besoins ?
Vincent Roirand :Nous ne pouvons nous contenter de bas débit. Nous avons besoin de haut débit et ce dans les deux sens. C’est-à-dire que nous avons besoin d’avoir une large bande passante à la fois en phase descendante pour recevoir les informations de nos clients, mais aussi en phase montante pour envoyer de gros volumes de données à nos clients et prestataires. Par ailleurs, nous utilisons la bande passante toute la journée, ce qui signifie que nous ne pouvons être tributaires du taux de fréquentation de la bande. Nous voulions donc avoir un débit garanti.VNUnet : Vers quel type de connexion vous êtes-vous tournés ?
Vincent Roirand :Nous avons de fait exclu l’ADSL car ce type de connexion n’est symétrique que pour des faibles débits. Par ailleurs, les offres proposées en phase montante sont nettement insuffisantes pour nos besoins. La plupart des opérateurs ne vont pas au delà des 320 Kbits/s en débit ascendant. Nous avons opté à ce moment-là pour une liaison spécialisée à 512 kbits/s que nous payons entre 10 et 11 000 francs par mois. Les frais d’installation devaient tourner autour des 15 000 francs. Depuis janvier, nous avons opté pour une connexion BLR en parallèle avec la LS.VNUnet : Parmi les offres de débits que permet la BLR, quel a été votre choix ?
Vincent Roirand :Nous avons opté pour un accès à 2 Mbits/s. Pour ce débit, nous payons 9 000 francs par mois. Les frais d’installation nous ont été facturés autour des 17 000 francs. Cela comprend l’ensemble des frais, c’est-à-dire ouverture du compte, achat et pose de l’antenne.VNUnet : A terme, maintiendrez-vous les deux connexions ?
Vincent Roirand :En fait, nous avions un peu peur des ondes radio. Tout le monde connaît les caprices des ondes notamment en fonction des conditions climatiques. Tout parier sur la BLR était donc risqué. Nous avons donc gardé notre serveur HTTP sur la LS et avons positionné notre serveur streaming sur la BLR. Ce qui nous a permis de tester la BLR, et nous n’avons pas remarqué de changement. Devant ce constat positif, nous pensons
basculer tout sur la BLR et arrêter la connexion sur la LS. Toutefois, cette décision s’accompagne d’un certain nombre de changements dans la stratégie de la société. Nous pensons en effet arrêter l’hébergement de sites et confier cette tâche à un hébergeur dont c’est la tâche. Par conséquent, nous devrons établir entre l’hébergeur et nous une connexion haut débit et garantie. La BLR devrait pouvoir relever ce défi. Nous utiliserons alors la BLR comme une interconnexion entre sites distants et non plus comme lien Internet. Une liaison LAN en BLR est nettement plus économique qu’une liaison Internet.VNUnet : Concernant votre liaison Internet, comment procéderez-vous ?
Vincent Roirand :Soit nous utiliserons notre hébergeur comme fournisseur Internet, soit nous utiliserons une liaison ADSL. Dans cas, nous utiliserons Internet non plus comme une fonction critique de l’entreprise, mais comme un outil de consultation.VNUnet : La BLR assure-t-elle des débits constants ?
Vincent Roirand :C’est du moins ce qui est écrit sur mon contrat. Pour l’instant, je n’ai pas de problème. J’arrive même à obtenir parfois des débits supérieurs de l’ordre de 3,6 Mbits/s. Mais c’est vrai, la région de Nantes ne compte pas encore beaucoup de clients. Le backbone n’est donc pas très sollicité. Nous verrons à l’avenir comment se comportera la boucle locale radio. De toute façon, nous resterons vigilants. Sinon, nous n’avons pas remarqué d’incidence des conditions météo sur les débits. Mais là encore, nous n’avons que trois mois d’expérience, nous verrons sur le long terme.VNUnet : Comment voyez-vous la BLR par rapport aux autres modes de connexion ?
Vincent Roirand :Par rapport à l’ADSL, c’est effectivement un peu cher, surtout si on utilise Internet uniquement pour de la consultation. C’est pour cela que je pense que cette nouvelle technologie se positionne plus sur le marché de la LS, qu’elle viendra concurrencer ou tout bonnement qu’elle complètera. Autour de moi, certaines entreprises qui ont de l’hébergement sensible ont une LS et utilisent ou comptent utiliser la BLR en deuxième liaison. Ce qui pour moi l’éloigne définitivement d’une cible grand public à laquelle certains croyaient…
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