La business intelligence ne connaît pas la crise
La business intelligence échappe au ralentissement économique. En témoignent les résultats financiers récemment publiés par quelques éditeurs. La raison tient au fait que ce domaine applicatif permet un retour sur investissement visible, à la différence d’autres projets?
Au vu des résultats financiers publiés récemment par plusieurs éditeurs spécialistes de la business intelligence, il semble que ce marché ne pâtit pas trop du contexte économique actuel plutôt défavorable aux investissements informatiques des entreprises. Ce phénomène s’explique aisément : les périodes un peu difficiles économiquement incitent les entreprises à privilégier les projets à retour sur investissement rapide et mesurable. Et les projets de business intelligence sont de ceux-là. Grâce à des outils analytiques, une direction générale pourra en effet mettre en place des indicateurs de pilotage fiables afin de mieux mesurer les performances de l’entreprise et être plus réactive dans la gestion au quotidien. Le français Business Objects affiche ainsi une hausse de 8 % de son chiffre d’affaires au quatrième trimestre, clos le 31 décembre, à 126,2 millions de dollars.
Ventes de licences sont en hausse de 43 %
Toutefois les ventes de licences, indicateur clé de la santé d’un éditeur, ont tout de même enregistré une baisse de 9 % sur un an, à 66,1 millions de dollars. Cette baisse a été compensée par la progression de 36 % des revenus dégagés par la prestation de service, à 60,1 millions de dollars. C’est le secret des éditeurs qui résistent bien aux périodes de récession : les prestations récurrentes, comme la maintenance, compensent le manque à gagner du côté des ventes de nouvelles licences. Pour 2003, Business Objects prévoit une croissance de 10 % de son chiffre d’affaires et de ses bénéfices. Plus impressionnant, Crystal Decisions affiche pour le trimestre clos le 27 décembre un chiffre d’affaires en progression de 38 %, à 71,2 millions de dollars. Surtout les ventes de licences sont en hausse de 43 %. Pour autant, le secteur du décisionnel dans son ensemble connaît un phénomène de consolidation accéléré, chaque acteur d’un des segments ? extraction de données (ETL), datawarehouse, business intelligence ? cherchant à compléter son offre afin d’établir une plate-forme « tout intégrée ». C’est par exemple le français Business Object qui rachète l’éditeur d’outils d’ETL Acta Technology.